Le 15 octobre 2013
Les touristes s'arrêtent ici essentiellement pour visiter les mines, seul intérêt réel de la région. Beaucoup ne marquent pas la pause car ils se sentent gênés par cette incursion dans ce monde si difficile. Conscients du côté un peu voyeur de notre démarche, nous avons pourtant choisi de faire cette visite, ne voulant pas épargner à Gaëtan la vision d'un travail qui existait il y a encore peu chez nous, dans des conditions tout autant périlleuses et effectué également par des adolescents.
Première tâche: nous habiller. C'est assez hallucinant de voir comme dans un pays où les gens ne sont pas très grands on ne trouve pas chaussure à son pied. Gaëtan s'est retrouvé affublé de bottes deux pointures au-dessus de sa taille, un pantalon XXXL, une veste et un casque pour adulte... Pareil pour Franck et moi! Je pense que des bretelles n'auraient pas été de trop!
Les coopératives minières sont très nombreuses autour de Potosi, il y en a 48, chacune couvrant des dizaines de kilomètres de galeries, transformant les collines alentours en véritable gruyère. 15000 personnes y travaillent actuellement. Le travail commence jeune pour certains car même si l'âge légal est fixé à 18 ans, certains triment dès 15 ans. Il n'y a pas de quotas fixé, celui qui veut travailler trouve un chef pour l'employer et peut au bout de 3 ans prétendre à trouver un bout de galerie à exploiter, en employant à son tour des jeunes. Pour les plus endurants, la petite cinquantaine marque la fin de carrière, mais on ne vit pas vieux dans ce monde là. Nous avons rencontré des mineurs de l'âge de Franck, paraissant 15 ans de plus. Pourquoi autant de mineurs? Parce qu'ils gagnent beaucoup plus que les citadins et les paysans.
Pour creuser, ils utilisent des barres à mine, les plus fortunés ont recours à des marteaux piqueurs fonctionnant à l'air comprimé (vendue 80 bs l'heure, soit 9€, sachant que le "smic" est d'un peu plus de 800bs/mois). Le dernier instrument et non pas le moindre est la dynamite! Les bâtons sont vendus au marché, 20bs l'unité, à qui le veut bien. Incroyable.
La visite permet de circuler dans les galeries, à la rencontre de ces travailleurs de l'ombre, qui triment près de 10 heures par jour, du lundi au samedi. Finalement pas de regret car nous nous enfonçons de quelques centaines de mètres, nous arrêtant de temps à autres pour discuter avec les petits groupes d'hommes, leur offrant coca et boisson "énergisante".
Une conclusion intelligente? Il n'y en a pas. Je ne trouve pas les mots. Nous sommes encore plus conscients qu'avant qu'il faut profiter de ce que nous vivons, même Gaëtan le comprend, c'est cela que nous cherchions.
Impressionnant!
RépondreSupprimerOn devrait leur envoyer nos syndicalistes les plus intransigeants en stage, histoire de parler "conditions de travail"
Mais au fait, sur une photo, Franck a entré les lèvres un petit objet blanc......leurs bâtons de chupa chups ne sont tout de même pas si gros?
En tout cas , Gaëtan est très mignon en habit de mineur......vous aussi d.ailleurs.
Bisous
Les Biquets
Et oui on connais pas notre chance meme si la vie est pas facile tout les jours dans notre pays ! Il y a pas si longtemps nos parents ou grands parents on travaillés durent et commencés jeunes aussi , mon père a lui été vendu a 14 ans a des paysans pour travaillé la terre ( il aurait 86 ans )donc c'est pas si vieux que ça !!!!
RépondreSupprimerEn tout cas Gaetan chapeau , tu es un champion , tu t'adapte a tout , peu d'enfant de ton age , le font ni le ferait , tu vas resorti grandi de ce tour du monde !!
J'etais en retard dans ma lecture de votre voyage cause du vent fort qui as mis en panne téléphone , internet , mais comme ça j'en avais plus !!
BISOUS
Lili
coucou gaet puré ta de la chance ca doi etre cool ici a la rentré il y aura un autre maitre car il aura une aupération chirurgical bref... c cool aller tchaou
RépondreSupprimeradrien adrien