Arequipa

Du 11 au 13 septembre 2013

Nous sommes donc arrivés à Aréquipa en début d'après midi, après une nuit passée dans le bus, ma fois pas trop mal. Nous avons eu droit à 4 films récents, le dernier nous a d'ailleurs bien fait rire: un film français doublé en espagnol avec les sous titres en anglais!

Après quelques recherches, nous avons pris une chambre quadruple dans un petit hostal sympa: El Caminante Class (80 soles/nuit avec le déjeuner). Quel luxe pour Gaetan de retrouver un lit pour lui tout seul... Le petit déjeuner est servi sur la terrasse intérieure, nickel.

La ville par elle-même nous a bien changé des étapes précédentes: moderne, historique, agréable, à taille humaine. Ici, nous sommes à 2300m d'altitude, et le soleil est présent presque 300 jours par an.

Le centre ville est bien sûr très touristique, mais les hôtels, restaurants et boutiques en tous genres se font une place discrète au milieu d'un fourmillement de monastères et d'églises. La pierre utilisée pour la construction de ce centre ancien s'appelle le sillar, roche volcanique tellement claire qu'Aréquipa est aujourd'hui surnommée "la ville blanche". Contraste d'ailleurs étonnant avec le paysage aride environnant; l'air est sec, nos lèvres desséchées. On retrouve cependant cette blancheur au sommet des deux volcans dominant la ville, dont l'impressionnant Misti, dont la silhouette rappelle un lointain mont Fuji.

Nous avons passé notre première fin d'après midi à prendre le soleil sur le toit terrasse de l'hôtel, à flâner  tranquillement dans les ruelles et petites courettes surprenantes autour de notre logis. Un bon repas pizza (succulentes) et hop, au dodo! 

Le lendemain, nous avons accéléré doucement le rythme (pas trop vite hein...) et profité de la place des armes, entourée de magnifiques arcades sur deux étages. Contrairement aux places des autres villes, ici on peut monter au 1er pour grignoter un bout pour pas trop cher, en contemplant les badauds, les immenses palmiers, la fontaine et ses inséparables pigeons... Que du bonheur.

La cathédrale présente une particularité car si l'on pense admirer l'entrée sur la place des armes et bien en fait, nous en contemplons le flanc, qui a été simplement décoré! Pour entrer, une visite guidée est obligatoire, et nous avons eu droit à un tour en français. L'intérieur est superbe, moins chargé que les bâtiments vus jusqu'à présent. Un orgue de toute beauté se situe au fond de l'édifice, remis à neuf et inauguré cet été. Il a fallu former un organiste en Belgique et nous avons eu la chance de l'entendre en répétition.
La visite se termine par un tour sur les toits, où l'un des clochers a été reconstruit suite au tremblement de terre de 2001. Vue magnifique sur les volcans et nous avons ainsi pu toucher du doigt les énormes cloches (dont une de 5 tonnes)!

Au matin du dernier jour, au petit déjeuner, nous avons eu l'agréable surprise de rencontrer un couple de français, en voyage au long cours avec leurs deux enfants. Nous avons immédiatement sympathisé avec Fabienne et Damien et nous n'avons pas vu passer la matinée. Gaëtan de son côté était ravi d'avoir des compagnons de jeu de son âge, Dévi et Lou.

Après avoir laissé les enfants jouer à l'hôtel, nous sommes partis à quatre visiter le monastère de Santa Catalina.
Les mots me manquent... 
Immense couvent dominicain du 16è en plein centre ville, comptant jusqu'à 170 nonnes et leurs 300 servantes, la majeure partie se visite aujourd'hui et une trentaine de religieuses y vivent encore.




Une fois les portes passées, on l'impression de changer de pays. Rappel des ruelles italiennes, couleurs chaudes des jardins de Majorelle, bref, on s'évade, on se perd dans le dédale des patios, des cellules, des cuisines, des jardins. Le site est tellement immense que les ruelles ont été nommées!
Le prix du billet d'entrée semble élevé (35 soles/pers) mais si je devais retenir une visite de cette escale, ce serait celle-ci.

Voilà, dernier dîner, toujours en compagnie de nos amis savoyards, grande discussion, échange et puis décision de partir tous ensemble le lendemain pour un trek dans le canyon de la Colca.

Damien et Fabienne se sont embarqués dans une aventure un peu semblable à la nôtre, mais pour plus longtemps! Ils ont également tout vendu en France et cherchent un nouveau port d'attache. Ils ont concrétisé leur rêve en achetant un beau catamaran sur lequel ils voguent depuis 10 mois déjà. Le bateau est posé au Guatémala en ce moment, le temps pour eux de visiter l'Amérique du sud. Damien étant guide de haute montagne, toute la famille prend plaisir a effectuer des treks et à gravir les sommets qui croisent leur route. Leurs deux bouts de chou nous ont impressionnés par le nombre de randonnées déjà effectuées! je vous laisse les découvrir sur leur site: www.dubleudanslesvoiles.org.

Samedi, départ à 7h pour le village de Cabanaconde, 6h de bus en perspective (17 soles/pers), avec le passage d'un col à 4900m.