J'étais à Cuenca, la ville des fameux chapeaux panama: contrairement à ce que l'on croit, ces chapeaux ne viennent pas de panama mais de l'Equateur.
Il est connu parce que les ouvriers qui creusaient le canal, des équatoriens, en portaient pour se protéger du soleil.
La première personnalité a en porter fut Théodore Roosevelt, en 1906, photographié sur le chantier du canal en tant que Président des USA.
Ce chapeau est fabriqué avec une feuille de palme: le valdivia.

Tout d'abord, les femmes du village séparent les fibres de cette plante, les font sécher et les tressent.
Plus le tressage est fin, plus le chapeau sera cher (il se vend plus de 1000€ en France).
Ensuite, ils seront amenés à l'usine où ils seront terminés. C'est cette usine que j'ai visitée.
J'y ai vu le blanchiment du chapeau, la mise en forme, ainsi que la couture.

Enfin, évidemment, passage à la boutique avec des photos de célébrités qui sont venus acheter leur couvre chef.

Moi, j'ai pris le même que Johnny Depp: Ça me va pas mal hein?

Papa va mettre la photo sur la page facebook du blog, si vous me trouvez beau, cliquez sur "J'aime".

Ci dessous, lien vers facebook:

Publication de Escales autour du monde.

Cuenca ... la ville des panamas

Les 27 et 28 août,


Nous venons de passer deux belles journées dans l'une des villes les plus jolies du pays.

Enfin du soleil!

Le trajet en bus depuis Baños a duré 8 heures, pour 408km, mais nous n'avons pas vu passer le temps car les paysages traversés sont vraiment extraordinaires. C'est superbe, tout simplement. On monte, on descend, on tourne beaucoup! Mais nos estomacs ont résisté, même celui de Gaëtan.
Les transports sont très faciles à emprunter ici, car dans chaque ville il y a un terminal de bus qui regroupe les agences de toutes les compagnies. Il suffit d'acheter son ticket au préalable (ou directement dans le bus pour les trajets courts) et on accède au bus.
Pour notre cas, nous avons dû changer à Riobamba, le trajet total nous a coûté 32$... hors de prix non!

En arrivant dans la région de Cuenca, les vallées sont devenues beaucoup plus vertes nous ne voyions plus de petits lopins de terres cultivés à flanc de colline; les petites maisons montées avec trois briques ont été peu à peu remplacées par des "villas" bien finies, certaines même regroupées dans des lotissements fermés et gardés.

Le terminal terrestre de la ville est un peu excentré, nous avons cédé à la facilité du taxi pour nous rendre dans le centre car il commençait à être tard et, selon nos habitudes, nous n'avions rien réservé. Après avoir arpenté quelques rues et sondé différents hôtels, nous avons finalement arrêté notre choix sur une petite pension le long de la rivière, à 2mn de marche du centre: à 17$ la nuit, c'est imbattable. 

Surtout que nous avons trouvé une excellente adresse pour le petit déjeuner: le café Moritas, tout petit et vraiment accueillant. Idem pour les repas, notre cantine, tenue par un couple de colombiens affichait des prix extraordinaires pour des plats copieux et savoureux: le Moliendo Café.

Sinon, Cuenca est vraiment très agréable, la ville semble avoir une économie florissante: boutiques de vêtements, Hi fi, meubles, beaux hôtels, restaurants chics et tendance.
Les rues sont de style colonial, les belles maisons ne se comptent plus et une atmosphère au charme suranné se dégage à la tombée de la nuit.

Nous avons évidemment profité de notre halte pour visiter une fabrique des fameux chapeaux panama. Encore une fois, je n'en dirai pas plus, Gaëtan fera ainsi un exercice de lecture/rédaction/orthographe en vous en parlant...

Hormis les sombreros, il faut juste se laisser guider au gré des rues, se laisser tenter par un café ici ou là, se balader tranquillement. 

Encore une fois, les églises ici sont très nombreuses, très fréquentées et souvent magnifiques.

Nous en avons profité pour visiter les nombreux marchés de la ville, organisés dans des halles couvertes, sur trois niveaux: les légumes, les viandes et poissons et enfin les échopes où se restaurer pour quelques dollars.

En Equateur, le plus simple pour manger le midi est d'aller dans n'importe quel petit restau sympa et de demander l'almuerzo: le menu du jour qui consiste en une soupe, une boisson, un plat et un petit dessert, tout ça pour 2 à 3$ selon les endroits!

En parlant des marchés, j'avais vu dans un reportage que des guérisseuses opéraient aussi au milieu des étals, mes deux bonhommes m'ont piégée pour que j'y aille! Je suis très croyante, tout le monde le sais, je suis donc allée pleine d'espoir vers ces femmes assises au milieu des leurs monticules de fleurs, afin de faire guérir mon kyste au poignet... Je me suis donc retrouvée au beau milieu d'une séance rituelle de chamanisme, fouettée par des bouquets d'herbes et de fleurs, massée par un oeuf entier (il n'a pas cassé!), il a fallu ensuite que je crache le mal dans un bol! Le meilleur: cette (charmante) femme a ensuite mis dans sa bouche une sorte de décoction à base de plantes et m'a craché dessus! Vous m'enviez tous, n'est ce pas? Mes deux idiots de bonhommes, eux, se sont bien marrés en tous cas... Remarquez, c'est pas plus dangereux que mon médecin qui m'a conseillé de prendre une pièce de 2€ et d'appuyer bien fort dessus! Et puis, j'étais pas obligée vous me direz... Bon, on a bien rigolé!



Nous sommes donc encore une fois ravis de notre étape, la tranquillité, la beauté et la gentillesse des habitants nous ont conquis.

Aujourd'hui j'ai volé!!!

J'ai l'habitude de faire de l'acrobranche, mais là ce n'était qu'une "tyrolienne", plutôt une canopi.

Papa et maman m'ont emmené dans une espèce de télécabine ouverte, une tarabita, qui sert à traverser les canyons. Nous étions tous les trois à l'aller, pour le retour, il y avait 2 choix à faire.

- ou reprendre la "télécabine".

- ou faire la fameuse canopi.

La canopi est très particulière: il faut d'abord mettre un harnais, puis on t'accroche

sur un câble. 

 Ensuite, on te tient par les pieds au-dessus du vide...

ET ON TE LANCE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Pendant le vol, il faut tendre les bras et les pieds pour se prendre pour superman!

Cela ne dure pas bien longtemps mais c'est génial. J'étais à 350m de haut, le parcours faisait 850m et j'ai atteint une vitesse de presque 100km/h.

Bien sur, ça a dépassé papa et maman.
La prochaine fois, je ferais un film de mon vol.J'en suis ressorti tout étourdi.Sinon, tout va bien.Je vous fais de gros bisous.

Gaétan.

Petite correction....

Après quelques messages, je me sens confuse et je suis rouge de honte d'une grossière erreur commise dans mon post sur la Mitad del Mundo...
Greenwich est bien le point de départ pour les latitudes. En même temps, cela me rassure car c'est vraiment ce que je pensais au départ!
La bas est seulement défini le lieu de passage de la ligne équatoriale...

Baños

Les 24 et 25 août

Baños est une petite ville, nichée au creux des montagnes, au pied d'un des volcans les plus actifs de la planète: le Tungurahua. Deuxième ville touristique d'Equateur après Quito, elle est surtout réputée pour la qualité de ses eaux thermales.

Ici, le tourisme est roi: pas moins de 79 agences de voyage, de loueurs en tout genres. Car on peut ici partir en excursion en Amazonie, faire des zip line, du canyoning, du rafting, du quad... bref, une boutique sur quatre est concernée. Le reste? Hôtels, restaurants pour tous les goûts. On croise des jeunes de partout et en période de vacances équatoriennes, la foule se presse.

Les sucettes sont fabriquées avec du sucre de canne, production locale.

Nous avons évidemment fait LA route touristique du coin: la route des cascades. Elle se parcourt de façons différentes:
- en vélo, mais là, avec un enfant, c'est presque inconscient au vu de la conduite des chauffeurs de bus et autres véhicules en tous genres qui circulent. Même si la route est belle et bien asphaltée, elle reste dangereuse...
- en bus local, en descendant aux arrêts les plus proches des cascades: très pratique et pas cher, certainement le moyen le plus économique de faire le chemin.
- en louant les service d'un taxi, à vrai dire je ne sais pas le prix, beaucoup de visiteurs semblent pratiquer cette méthode car les chauffeurs sont en rang bien ordonné face à l'église et ont une même pancarte publicitaire;
- en louant un quad, buggy ou mini jeep, les prix se pratiquent alors à l'heure et nous n'avons pas trouvé à louer pour la journée entière.
- en prenant une agence proposant un tour en "chivas", bus aménagé pour les touristes, qui fait les arrêts  aux points d'intérêts principaux.

Nous voulions prendre le bus, par souci d'économie, mais le temps au lever était tellement à la bruine que cela ne nous disait franchement rien de poireauter sous la pluie à chaque arrêt.
Et puis, après renseignement, le tour organisé ne coûte que 5$/pers... Alors, on s'est dit: pour une fois, pourquoi pas?
Bah, finalement pas de regret, au pire, nous aurions pu prendre un taxi le lendemain si nous pensions avoir raté quelque chose. Mais nous avons vu toutes les cascades, nous n'aurions de toutes façons pas traîné car la pluie ne nous a guère lâché de la journée! Nous sommes maudits...

Les photos du coup manquent de luminosité mais le spectacle était vraiment grandiose, surtout la dernière, El Paílon del diablo, tout simplement incroyable...

Nous en avons profité pour tester les fameuses tarabita, héritage des indiens qui usaient alors de paniers accrochés à des cordages pour se passer la nourriture et autres objets d'un côté du canyon à l'autre. Les paniers remplacés aujourd'hui par des nacelles métalliques font le bonheur des touristes à divers endroits le long de la route.

Et puis Gaëtan a pu s'amuser aussi, je le laisse vous le raconter dans son prochain message... je vous laisse cependant un avant-goût:

Pour les repas, ici, le mieux c'est encore le marché, on y mange pour trois fois rien et tout fourmille autour de soi, c'est vraiment super.

Dimanche, guère mieux pour le temps: pas de pluie mais du brouillard.
Nous avons cependant passé une excellente journée car nous avions croisé la veille au soir 3 français et une équatorienne, de passage, avec lesquels nous avions alors convenu d'un rendez vous pour le lendemain.
Jacky, arrivé il y a plus d'un an à Quito, aidé de sa compagne Sissi, faisait découvrir l'Equateur à son fils Benoît et son amie Adélaïde. Ils nous ont emmenés à la rencontre de Carlito, le "gardien" du volcan à la Casa del Arbol, sur les hauteurs de Baños. Carlito est devenu une célébrité dans son village car c'est lui qui donne les alertes lorsque le volcan se réveille, et les télévisions internationales sont venus l'interroger et faire des reportages. Gaëtan en a profité pour faire de la balançoire. Le volcan quant à lui est resté invisible, masqué derrière d'épais nuages. Nous sommes venus à la mauvaise saison il faut dire...

Un petit restau sympa après ça, nous nous sommes gentiment laissés vivre jusqu'au moment de dire aurevoir à nos compagnons d'un jour, qui s'en retournaient sur Quito. Belle rencontre en tous cas, nous apprécions de sortir de notre cocon familial de temps à autres!






Voilà, ce matin le temps étant franchement à la pluie, nous avons décidé de partir plus tôt que prévu, histoire de voir si le soleil s'est caché du côté de Cuenca, un peu plus au sud...