Rien ne nous avait préparé à un tel changement de décor. Nous avons quitté des terres arides et retrouvé des plaines agricoles (fruits essentiellement), ainsi que de magnifiques ranchs et des terres vinicoles, où la prospérité semble régner.
Les terres plates ont ensuite laissé la place à des montagnes de couleur terre, où la route serpente en longeant toujours le Colorado et une ligne de chemin de fer.
Après l'énorme chaleur de Moab, nous sommes arrivés en milieu plus hostile, à l'entrée sud des Rocheuses.
Nous avons profité d'un rayon de soleil pour se balader "en ville", prendre un ou deux sentiers de randonnées ... pour finalement nous réfugier au restaurant une fois la pluie revenue.
Nous avons tout de même eu le temps d'admirer les maisons autour du lac, petits (ou grands) chalets avec des baies vitrées énormes. Tout ce qui se construit ici est vraiment bien intégré au paysage, créant une atmosphère calme et harmonieuse. On a encore une fois adoré et nous nous serions bien vus en train de pêcher sur un des lacs alentours!
C'est bien dommage, nous serions bien restés deux nuits car la vue sur le lac depuis notre emplacement était vraiment formidable, pas de bruits, un camping de parc national pas cher et proposant douches et toilettes, nickel quoi. Par contre, nous avons pour la première fois sorti les pyjamas de compétition, signés Icebreaker: la classe, vous trouvez pas?
Mais bon, nous nous sommes enfuis le lendemain et avons emprunté la route qui traverse le parc du sud vers le nord. Encore une fois magnifique. La fraîcheur retrouvée, nous avons rencontré un paysage montagneux, avec des forêts de sapin pour commencer; puis de la toundra en prenant de l'altitude. Nous sommes montés à près de 4000m, là où le souffle commence à manquer quand on fait une petite randonnée, et où la neige ne fond jamais!
On a pas vu beaucoup d'animaux malheureusement, quelques marmottes et puis... c'est tout.
Arrivés de l'autre côté, nous avons découvert la petite ville d'Estes, très touristique aussi bien en été qu'en hiver. Nous sommes en effet à côté de Denver, donc les citadins viennent ici prendre leur bol d'air montagnard. Cela cumulé au fait que nous étions sur la semaine du 4 juillet, les prix ont explosé et la ville était envahie. Nous qui étions depuis des semaines habitués au calme et à la nature avons eu du mal avec ce retour brutal à la civilisation, d'autant plus que le seul emplacement de camping que nous avons pu dénicher au KOA s'est révélé cher et catastrophique. On rajoute de la pluie (que dis-je des seaux d'eau) et le froid...je ne m'étends pas plus. Heureusement que l'environnement nous a temporairement fait oublier tout ça. On a tout de même trouvé un superbe barbier, vêtu de pied en cape et gentil comme tout avec ça.
Nous avons même pu photographier notre premier train: on a perdu le fil du nombre de wagons au bout de 84! Les lignes sont difficiles à voir car il n'y a pas de caténaires ici, les loco fonctionnent au diesel et certaines ont même le système Start&Stop!
Ces trois jours nous ont ravis, nous avions prévu de rester plus longtemps mais le manque de place dans les campings et le trop plein de monde nous ont fait fuir.
Si nous revenons aux USA, il est certain que nous repasserons par là, tant la route est magnifique: en moto ce doit être carrément l'extase!
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