The End ?? !!

Saint Raphaël, le 28 novembre 2014

4 mois... presque 4 mois que nous sommes rentrés!

Il était temps que je reprenne le clavier me direz vous...

Pas de conclusion à ce voyage, est-ce volontaire de ma part, peut-être un refus de la réalité?

Certainement.

Mais il est un moment où il faut se poser tout de même!

Alors je vais essayer...ou plutôt nous allons essayer.

Pour moi, le but de ce périple était avant tout de vivre autre chose, à trois surtout. Retrouver, ou même carrément créer cette famille que nous n'avions pas, ou plus. Nous avons toujours été proches de nos familles, parents, frères et soeurs. Mais nous trois? Cette famille là n'existait que peu. Et en cela, notre voyage nous a en tous points comblés.
Franck ne connaissait que très peu son fils....et inversement! Aujourd'hui, une vraie complicité s'est installée, une relation faite de confiance, de confidences, de fou-rires...
Nous avons réussi à créer ce lien si particulier qui nous manquait, et près de 4 mois plus tard, je peux affirmer qu'il est solide, sans être pour autant exclusif.
Car nous avons vécu dans notre bulle pendant 15 mois, et le retour était difficile à envisager. Mais nous apprenons chaque jour à nous réintégrer dans une vie "normale", à refaire partie d'un cercle d'amis, d'une famille plus élargie!
Ce n'est pas évident. 


Avec le recul, nous avons presque le sentiment d'avoir vécu entre parenthèse durant tout ce temps. Nous avons changé, évolué dans un monde si éloigné de toutes les contraintes que nous retrouvons depuis notre retour. Nous revenons et les choses ne semblent pas avoir bougé ici. Le décalage est perceptible.
Le plus frustrant est certainement de ne pas parvenir à faire comprendre la beauté de ce que nous avons vécu; mais c'est aussi ce qui rend notre expérience si unique.
Bon, je n'ai jamais été bonne pour m'exprimer par écrit sur des questions aussi "philosophiques" et ce n'est pas le but...
Tout ça pour vous dire que nous ne clôturons pas le livre, mais un chapitre de notre vie, l'un de ceux qui nous change radicalement.
Nous sommes conscients de la chance que nous avons d'avoir vécu cela à trois, d'avoir fait tant de rencontres, vu tant de belles choses. Nous avions rêvé, nous avons réalisé ce qui nous semblait être une folie.


La question la plus fréquente depuis le retour est de savoir quel pays nous a le plus plu?
Tous...
Je dirai que nous sommes heureux car aucune des destinations choisies ne nous a déçu. Mais en aurait-il pu être autrement finalement? Car c'est notre mode de voyage qui a conditionné surtout ce périple.
Nous constatons que l'accueil nous a été bien réservé partout, nous avons pu échanger, n'avons connu aucune galère, que ce soit de logement ou de nourriture... Et à ceux qui s'imaginent que parce qu'on voyage "sac au dos" on est forcément "crado", je répondrais que franchement, rien n'est plus faux. Nous avons toujours trouvé un lit propre, des chambres parfois austères mais toujours sûres...

Pour en revenir à la question du pays préféré, s'il fallait répondre, nous dirions que la Bolivie a été un magnifique lieu de voyage: les gens, les couleurs, la diversité des paysages... et nous en sommes partis réellement avec le sentiment de frustration de ne pas avoir pu tout découvrir. L'Amérique du sud d'une manière générale nous a surpris, nous ne connaissions pas, nous craignions un peu la destination et finalement cela aura été une vraie révélation.
Mais l'autre pays, celui où nous nous serions volontiers arrêtés plus ou moins définitivement (ceux qui nous fréquentent depuis notre retour peuvent en témoigner) c'est la Nouvelle Zélande. Coup de coeur magistral, une découverte vivifiante, étonnante, les superlatifs pourraient être nombreux.

Mais voilà, nous sommes rentrés... 

Je raconterai plus tard notre nouvelle vie, ce sera un nouveau "chapitre".

A ceux qui nous ont suivi durant ces mois de voyage, je vous dis merci: nous espérons vous avoir fait partagé au mieux notre ressenti, vous avoir inclus dans ce "trip" qui nous tenait tant à coeur et pour les plus sceptiques, vous avoir convaincus du bien-fondé de notre démarche!

A ceux que nous avons rencontré tout au long de ce périple, vacanciers ou baroudeurs au long cours, je vous dis merci: merci pour vos sourires, nos échanges, ces heures et ces jours, voire des semaines (!) partagés. Nous espérons en revoir le plus grand nombre, c'est déjà en route d'ailleurs... Alors bon courage à ceux qui sont rentrés, et pour les autres, continuez à nous faire rêver!

Enfin, à tous ceux qui rêvent, qui hésitent encore, nous n'avons qu'un mot: foncez!

Galle

Du 1er au 2 août 2014

Cette étape n'était pas prévue initialement car le sud est censé être en période de mousson...

Mais le beau temps régnant à Mirissa et les quelques jours dont nous disposions avant le départ nous ont encouragés à pousser plus loin nos visites et nous n'avons pas résisté à la tentation de visiter cette ancienne ville coloniale...

Galle est une ville fortifiée qui a connu tour à tour la domination portugaise, hollandaise et anglaise. 

La partie ancienne de la cité est entourée de remparts, façon Vauban, et les églises anglicanes et méthodistes côtoient les mosquées...

L'une d'entre elles a même été aménagée dans une ex-église portugaise...drôle de bâtiment!

Les rues sont étroites, les habitations n'excèdent pas deux étages et les massifs de fleurs égaient les murs parfois décrépis.

Classés au patrimoine de l'Unesco, les bâtiments sont donc remontés et entretenus suivant des normes bien précises et la ville, durement touchée par le tsunami renaît peu à peu, tout en beauté. Nous découvrons ici et là de superbes courettes et de belles antiquités chez les marchands spécialisés...

Le problème, c'est que du coup, les prix à l'intérieur du fort s'en ressentent, aussi bien pour l'hôtellerie que la restauration.

Bah! Il s'agit de nos derniers jours et nous avons été sages ce mois-ci. Nous acceptons donc cet écart et nous nous logeons donc grassement à ...18€ la nuit! 

Quant au restau, eh bien nous nous faisons plaisir, tartare et carpaccio de thon jaune, curry de calamars... le tout bien arrosé!

La pluie s'est tout de même rappelée à notre bon souvenir et le matin de notre départ, la chasse au tuk tuk a été digne d'une épreuve du Pékin Express!

Nous voici à l'heure où je vous parle dans le train direction Negombo, via Colombo... 250 km en 5h, on bat un record!

Nous venons de faire le premier trajet debout, coincé comme des sardines, occupés à laisser le passage aux nombreux vendeurs ambulants (nourriture, jus, livres, tickets de tombola...) d'un côté et à discuter avec les dizaines d'enfants entassés sur les sièges de l'autre!!

Ce soir, nous dormons à Négombo, ville étape de presque tous les voyageurs en partance...

Le Sri Lanka nous a apporté tout ce que l'on peut attendre d'un beau voyage: culture, visites, nourriture, une population souriante et facile d'accès, d'autant plus que l'anglais est largement parlé sur l'île. 
Nous retiendrons ces échanges, la gentillesse, les magnifiques plages, la beauté des paysages et cette faune si sauvage, nous qui n'étions pas habitués à croiser des éléphants en liberté...

Il nous faut maintenant boucler nos sacs à dos, nos meilleurs amis ces 15 derniers mois. Quel voyage, quelle chance! Nous ne réalisons pas encore je crois et profiterons de nos dernières heures avant tout...

Mirissa

Du 29 au 31 juillet 2014

Et encore un séjour balnéaire, un! décidément, nous sommes en vacances, même si nos pensées dérivent de plus en plus vers la France...Il nous reste une semaine. L'angoisse nous prend. Rendez vous chez Pôle emploi, on commence à regarder les annonces de logement en nous disant que le retour est cruel...Bref, on profite quand même des belles plages du sud et des rouleaux superbes qui se déroulent, se fracassant sur la rive rocheuse ou sur le sable fin.

Gaétan s'en est de nouveau donné à coeur joie, avec un body board, nous ne l'avons presque pas vu pendant deux jours! Nous avons passé notre première soirée en compagnie de Iris et ses parents, qui sont eux sur le départ...

Nous avons poussé notre exploration des alentours en scooter, jusqu'à Matara d'un côté, peu intéressante, puis vers Unamawata de l'autre.

Gaëtan, un brin nostalgique, m'a fait remarquer que c'était la dernière fois que nous chevauchions nos meules en mettant de l'essence grâce à des bouteilles de vodka achetées chez les habitants du coin!!

Les plages se succèdent, toutes plus belles les unes que les autres, même en ce moment alors que la météo n'est pas la plus propice. La baignade est dangereuse par endroits et les nageurs peu nombreux...

Par contre, on rencontre beaucoup des fameux pêcheurs perchés sur des piquets, image encore symbolique du sud du pays. 

Sauf que la manne touristique est passée par là et, entre les faux pêcheurs et les "racketteurs" qui exigent paiement contre photo, nous avons eu du mal à trouver les vrais et à les photografier... 
Merci aux hordes de chinois qui, sans vergogne et sans aucune gêne, se rendent au pied des piquets pour poser à la place des pêcheurs, sortant sans encombre les dollars! On ne parvient même pas à faire comprendre aux sri lankais que nous ne sommes pas intéressés par de telles poses et que l'on ne débourse pas de l'argent pour faire une photo... Pour la petite histoire, ces piquets se transmettent de père en fils et ont résisté au tsunami. Ils passent ainsi des heures, assis sur un bois de bois, sous le soleil, attendant que les poissons mordent...

Un peu plus loin, ce sont les petits bateaux de pêche que nous avons découverts sur la plage, rentrés au port pour approvisionner les étals du bord de route...

Du poisson frais dont nous avons profité chaque soir, dînant les pieds dans le sable...et dans l'eau. Régal pour nos papilles, un petit verre de blanc pour artoser le tout...juste parfait!

Par contre ce n'est définitivement pas la bonne saison, la mer est vraiment agitée en cette période de mousson et le snorkeling ou les sorties en mer pour l'observation des baleines peuvent être oubliées.

Halte reposante, après avoir eu froid et détesté l'humidité, nous sommes heureux et reposés, le soleil nous ayant requinqué...mais comment allons nous gérer le retour?