mardi 4 mars 2014

Thaïlande - Laos: passage de la frontière

Du 24 au 26 février 2014

Afin d'être plus à l'aise et de ne pas courir, nous avons prévu une journée pour passer la frontière avant de prendre le bateau pour Luang Prabang.

Départ 9h30 depuis la station de bus du centre de Chiang Rai, direction Chiang Khong, dernière ville thaïlandaise avant le poste frontière. 65 bahts par personne et deux heures plus tard, nous voici arrivés.
Pendant le voyage, nous faisons la connaissance de Anais et Romain ainsi que Chantal et José. Bonne ambiance immédiate, le temps passe bien vite ainsi...








Mais le racket commence....

Le bus nous dépose à 5 kilomètres du poste frontière, le chauffeur nous confie alors aux bons soins de quelques tuk tuk, qui ne vous laissent pas le choix, tout est parfaitement orchestré et affiché: 50baths par personne, nous avons tout de même réussi à négocier la gratuité pour Gaétan.


Côté thaï, nous obtenons rapidement le tampon de sortie du territoire, un joli panneau vous affiche ensuite qu'il faut encore débourser 25 bahts par personne pour monter dans le bus qui vous emmène au poste laotien, eh oui, c'est pas au même endroit... Au passage, il est fréquent que les douaniers thaïs oublient de tamponner votre sortie, il vous faudra alors repayer le bus pour revenir au poste frontière avant que les laotiens daignent faire votre visa d'entrée...c'est du vécu, alors faites attention...


Après avoir rempli les formulaires de demande de visa, et déboursé la modique somme de 30 dollars par personne, nous voici en possession du Graal, un beau cachet sur nos passeports. On peut payer en bahts s'il vous en reste...

Passé ce dernier point, nous découvrons alors que la ville de Houeisay est située à 12 kilomètres de là!
Des songtaews attendent patiemment, nous rackettant au passage encore 100 bahts par personne pour aller en ville. 
Au choix le centre ou l'embarcadère...pour notre part, nous avons choisi de nous rapprocher au maximum de notre point de départ pour le lendemain...nous avons dégoté tous ensemble une Guest House à 240 bahts la nuit. 
Après un copieux repas, un bon dodo, lever aux aurores pour un petit déj au bord de l'eau. Le bureau de vente des tickets ouvre de bonne heure, nous avons ainsi eu les premiers places, sur un bateau d'une centaine de sièges.










Départ à 11h tapantes, nous avons retrouvé dans le bateau Emilie et Alexis, qui logeaient au même endroit que nous a Chiang Rai.
Et nous voici partis pour 6 heures de navigation, lentement, profitant du paysage, nous mettant du même coup au rythme laotien, beauuuuucoup plus cooool que leurs voisins.





Vers 17h, le bateau stoppe dans le village de Pakbeng, qui ne doit sa survie qu'aux centaines de touristes qui débarquent chaque soir, remontant et descendant l'immense fleuve. Ruée de chacun vers les innombrables Guest House qui longent l'unique rue du village, à la recherche de la bonne affaire. Nous découvrons ici le communautarisme: tous sont au même prix: 650000 Kip environ pour une chambre double. La seule chose à vérifier ici, c'est la propreté des lits, pour le reste, tout est pareil...


Lever aux aurores le lendemain, rapide déjeuner (ici il y a même des croissants!!), achat de sandwiches, pour arriver de bonne heure au bateau car en ce second jour, les places ne sont pas numérotées...et nous sommes un joyeux groupe de 9 à caser.






Deuxième journée identique à la première: navigation calme, en profitant du superbe paysage, en partie masqué par cette brume de chaleur qui ne nous quitte plus depuis notre arrivée à Chiang Rai. Il faut dire qu'il fait sacrément chaud...mais bon, les sièges sont confortables, les toilettes bouchées, on vit tout ça plutôt bien quand on a des gens avec qui discuter...





Sur les berges, les villages défilent, semblant surgir de nulle part: petites maisons en bambou parfois montées sur pilotis, d'autres fois de simples cabanes de pêcheur, tout cela nous semble sorti d'une autre époque... Les enfants jouent dans l'eau, inconscients et heureux de leur nudité, nous qui dans nos pays développés en avons fait un tabou, même pour les plus petits. Rires, cris sous le regard indifférent des pêcheurs habitués à ce spectacle qui nous fascine, nous autres occidentaux.
De quoi vivent-ils tous? Cette question en inquiétait plus d'un, mais à voir les petits potagers alignés le long des berges, les troupeaux de vaches, de buffles et quelques éléphants, on se dit que finalement, ils n'ont pas besoin de grand chose. Le fleuve est nourricier, mais pollué par tous ces bateaux: les slow boat sur lesquels nous avons embarqués, les speed boat qui font le même parcours en 6h seulement ( casques de moto obligatoire à bord!!!), et les bateaux de transport de marchandise, véritables maisons flottantes, qui naviguent d'un bout à l'autre du fleuve...








La deuxième journée nous semble plus longue, une torpeur générale s'empare des passagers et nombre d'entre eux s'endorment, pour se voir réveillés en parvenant à un débarcadère semblant surgir de nulle part...
Et pour cause...
Et oui, nous l'avions pressenti, je peux à présent le confirmer: les laotiens ont bien compris les profits à tirer du tourisme, le capitalisme à la sauce communiste.... Les habitants se sont fédérés. Il n'est plus possible d'arriver directement en ville, pas le choix. On nous lâche tous en bas de la route, contraints de monter un "escalier" défoncé pour parvenir à un unique bureau affichant le prix d'une course en tuk tuk pour se rendre en ville, à 15 kilomètres de là! Et 20000 Kip de plus par personne, enfant moitié prix, trop gentil!















Si je résume, nos deux heures de bus pour faire 100km ont coûté moins cher que les innombrables petites courses en tuk tuk qui nous ont été imposées, tarifs régulés et affichés. Ici, pas de négociation, les chauffeurs sont regroupés, c'est pareil pour tout le monde...sauf pour les laotiens bien sûr.

Mais pour avoir croisé par la suite des voyageurs ayant emprunté le bus pour faire le même trajet, ils ont tous plutôt vécu l'enfer, pour un prix identique. 
Ces deux jours de navigation ont été dépaysantes, nous avons eu enfin le sentiment de prendre notre temps, nous qui courions depuis quelques mois...alors c'était ... Simplement différent!





1 commentaire:

  1. Hey, mes baroudeurs!
    Pas simple ce passage de frontière et début au Laos. Ils sont roublards ces asiatiques!! Money is money!!
    Malgré tout ça vous a reposé un peu en bonne compagnie. Vous faites de belles rencontres, c'est un côté agréable de votre périple, ça permet aussi de relativiser les petits tracas du voyage.
    Ou que ce soit dans le monde les enfants sont beaux.
    J'attends la suite avec impatience.
    Bisous à vous trois MFB

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