Afin d'être plus à l'aise et de ne pas courir, nous avons prévu une journée pour passer la frontière avant de prendre le bateau pour Luang Prabang.
Départ 9h30 depuis la station de bus du centre de Chiang Rai, direction Chiang Khong, dernière ville thaïlandaise avant le poste frontière. 65 bahts par personne et deux heures plus tard, nous voici arrivés.
Pendant le voyage, nous faisons la connaissance de Anais et Romain ainsi que Chantal et José. Bonne ambiance immédiate, le temps passe bien vite ainsi...
Mais le racket commence....



Passé ce dernier point, nous découvrons alors que la ville de Houeisay est située à 12 kilomètres de là!
Des songtaews attendent patiemment, nous rackettant au passage encore 100 bahts par personne pour aller en ville.
Au choix le centre ou l'embarcadère...pour notre part, nous avons choisi de nous rapprocher au maximum de notre point de départ pour le lendemain...nous avons dégoté tous ensemble une Guest House à 240 bahts la nuit.
Après un copieux repas, un bon dodo, lever aux aurores pour un petit déj au bord de l'eau. Le bureau de vente des tickets ouvre de bonne heure, nous avons ainsi eu les premiers places, sur un bateau d'une centaine de sièges.
Après un copieux repas, un bon dodo, lever aux aurores pour un petit déj au bord de l'eau. Le bureau de vente des tickets ouvre de bonne heure, nous avons ainsi eu les premiers places, sur un bateau d'une centaine de sièges.

Et nous voici partis pour 6 heures de navigation, lentement, profitant du paysage, nous mettant du même coup au rythme laotien, beauuuuucoup plus cooool que leurs voisins.
Vers 17h, le bateau stoppe dans le village de Pakbeng, qui ne doit sa survie qu'aux centaines de touristes qui débarquent chaque soir, remontant et descendant l'immense fleuve. Ruée de chacun vers les innombrables Guest House qui longent l'unique rue du village, à la recherche de la bonne affaire. Nous découvrons ici le communautarisme: tous sont au même prix: 650000 Kip environ pour une chambre double. La seule chose à vérifier ici, c'est la propreté des lits, pour le reste, tout est pareil...
Lever aux aurores le lendemain, rapide déjeuner (ici il y a même des croissants!!), achat de sandwiches, pour arriver de bonne heure au bateau car en ce second jour, les places ne sont pas numérotées...et nous sommes un joyeux groupe de 9 à caser.
Deuxième journée identique à la première: navigation calme, en profitant du superbe paysage, en partie masqué par cette brume de chaleur qui ne nous quitte plus depuis notre arrivée à Chiang Rai. Il faut dire qu'il fait sacrément chaud...mais bon, les sièges sont confortables, les toilettes bouchées, on vit tout ça plutôt bien quand on a des gens avec qui discuter...
Sur les berges, les villages défilent, semblant surgir de nulle part: petites maisons en bambou parfois montées sur pilotis, d'autres fois de simples cabanes de pêcheur, tout cela nous semble sorti d'une autre époque... Les enfants jouent dans l'eau, inconscients et heureux de leur nudité, nous qui dans nos pays développés en avons fait un tabou, même pour les plus petits. Rires, cris sous le regard indifférent des pêcheurs habitués à ce spectacle qui nous fascine, nous autres occidentaux.
De quoi vivent-ils tous? Cette question en inquiétait plus d'un, mais à voir les petits potagers alignés le long des berges, les troupeaux de vaches, de buffles et quelques éléphants, on se dit que finalement, ils n'ont pas besoin de grand chose. Le fleuve est nourricier, mais pollué par tous ces bateaux: les slow boat sur lesquels nous avons embarqués, les speed boat qui font le même parcours en 6h seulement ( casques de moto obligatoire à bord!!!), et les bateaux de transport de marchandise, véritables maisons flottantes, qui naviguent d'un bout à l'autre du fleuve...

La deuxième journée nous semble plus longue, une torpeur générale s'empare des passagers et nombre d'entre eux s'endorment, pour se voir réveillés en parvenant à un débarcadère semblant surgir de nulle part...
Et pour cause...

Si je résume, nos deux heures de bus pour faire 100km ont coûté moins cher que les innombrables petites courses en tuk tuk qui nous ont été imposées, tarifs régulés et affichés. Ici, pas de négociation, les chauffeurs sont regroupés, c'est pareil pour tout le monde...sauf pour les laotiens bien sûr.
Mais pour avoir croisé par la suite des voyageurs ayant emprunté le bus pour faire le même trajet, ils ont tous plutôt vécu l'enfer, pour un prix identique.
Hey, mes baroudeurs!
RépondreSupprimerPas simple ce passage de frontière et début au Laos. Ils sont roublards ces asiatiques!! Money is money!!
Malgré tout ça vous a reposé un peu en bonne compagnie. Vous faites de belles rencontres, c'est un côté agréable de votre périple, ça permet aussi de relativiser les petits tracas du voyage.
Ou que ce soit dans le monde les enfants sont beaux.
J'attends la suite avec impatience.
Bisous à vous trois MFB