Des Grampians à Melbourne en passant par la Great Ocean Road

La Great Ocean Road, du 25 au 28 janvier 2014

Ah! la mer…

Après une grosse semaine de chaleur sans eau salée à proximité, l'appel de la mer devenait pressant…

Et il est si facile de ne pas y résister en Australie! Une baignade par ci, une autre par là, le maillot de bain est redevenu comme une seconde peau pendant ces quelques jours. D'autant plus que, comme partout dans ce pays, des douches se trouvent quasiment sur toutes les plages, nous permettant de nous tenir propres sans avoir à dormir dans des campings, toujours aussi chers car les vacances ne se terminent ici que le 29.

La Great Ocean Road passe au sud de Melbourne, elle ne fait que quelques centaines de kilomètres, mais on s'y arrête souvent, le panorama étant à couper le souffle. Côte découpée, brisée, usée par la mer et le vent. Des points de vue sont aménagés un peu partout, fermés et parfois remplacés par d'autres, au fur et à mesure de l'érosion des falaises. 

Le plaisir n'a été gâché que par les mouches, très abondantes sur cette partie du continent, c'est même carrément incroyable d'en voir autant. Un éventail serait pour une fois non pas un instrument désuet, mais une réelle source de soulagement! Les promeneurs se croisent, de loin on croirait que tous se font des signes de salut, mais non, on chasse, tout simplement. On chasse la mouche. 

On chasserait bien également le ballet des hélicoptères, incessant, qui passe et repasse au dessus des différentes formes rocheuses, notamment celle des "12 apôtres", qui ont d'ailleurs vu leur nombre rétrécir au fur et à mesure que les énormes blocs sombrent dans l'eau, fatigués de lutter contre les rouleaux de l'océan, voraces. Ils sont bien riches, les touristes: 145 dollars les 10 mn de vol. On a beau critiquer , on ferait tout de même bien un petit tour de temps en temps… Et puis les asiatiques…Ah, ils sont incroyables….Ils sont surtout fidèles à leur réputation. Nous les avons croisé en nombre depuis le début de notre périple. Le chinois en voyage n'est guère agréable d'ailleurs. Il pousse, bouscule, rote, balade l'équivalent de son poids en appareils photo, et se déplace en groupe…en très gros groupe parfois, jusqu'à l'écoeurement. Le japonais est envahissant aussi, mais un peu plus discret. Quand aux autres, nous ne les reconnaissons pas! Bon, je suis critique, mais le comportement observé chez certains de nos concitoyens nous ont poussé quelquefois à nous taire et nous faire encore plus petits que d'habitude…

Sinon, parenthèse refermée, la route est vraiment superbe, les prétexte aux arrêts si nombreux que nous avons mis trois jours pour aller des Grampians à Melbourne, en prenant la route côtière à Portland.

Nous avons fait une exception pour les campings (besoin aussi d'une douche chaude et de laver du linge!) pour nous arrêter au lieu-dit "Kennett River", le camping nous ayant été chaudement recommandé par un charmant couple rencontré en Nouvelle Zélande. Et pour cause. L'accueil peu agréable et l'impression de s'être fait avoir sur le prix au prétexte de notre arrivée tardive (19h!) ont été compensés par l'apparition des dizaines de koalas qui peuplent les arbres de ce coin perdu au bord de l'océan. Des vrais, en liberté, perchés au-dessus de nos têtes. Nous avons fini la soirée avec un début de torticolis à force de se dévisser la caboche pour les apercevoir, tantôt mâchouillant consciencieusement les feuilles des eucalyptus, tantôt (souvent) ronflant paresseusement. Et les perroquets! Partout! Des rouges, verts, bleus, se pressant pour grappiller les petites graines que leur donnent les enfants. A la nuit tombée, nous avons pu observer le scintillement des milliers de vers luisants nichés au milieu des fougères arborescentes, faisant concurrence aux étoiles.

Nous avons passé une nuit formidable, repus de nos découvertes de la journée et de la soirée.

Nous avons également fait la connaissance d'un charmant couple en voyage de noce: Gaëlle et François. Pour le coup, 6 semaines en van pour arpenter le pays, c'est mieux que 15 jours ruineux sur une plage des Seychelles. Enfin, chacun son point de vue, mais pour nous, c'est le top comme aventure.

Ces trois jours nous auront permis d'admirer une des plus belles routes côtières du monde, ainsi que les nombreux phares, villas qui jalonnent le parcours.

Joé semble tenir le coup, Franck remet de l'huile, de l'eau dans le moteur, évitant que la mayonnaise ne prenne; de mon côté, je le décrasse un peu, je retrouve mes bonnes vieilles habitudes de ménagère, comme dirait Gaëtan… On s'habitue, on a moins de bleus, notre corps évite tout seul les obstacles du van, lassé des "aïe" et autres "ouille" que l'on entend régulièrement!

Gaëtan apprend les rudiments du cricket, l'avantage des enfants c'est qu'ils ne s'encombrent pas de la peur du ridicule, ils osent, tout simplement. Tout semble si facile pour eux…

Nous quittons donc maintenant la nature sauvage pour retrouver une autre des grandes villes australienne: Melbourne.