lundi 14 octobre 2013

Sucre

Du 8 au 13 octobre 2013

Quelle belle découverte!


Ce qui frappe quand on arrive en Bolivie, en opposition avec l'Equateur et le Pérou, c'est qu'ici, les maisons sont finies. Cela peut paraître idiot comme réflexion, mais de revoir des toits tuilés partout au lieu de squelettes désarticulés de métal annonçant un éventuel étage supérieur, et bien ça change totalement l'impression générale d'une ville, et à fortiori d'un pays. Bon, je le concède, tout n'est évidemment pas parfait, mais même si les façades de briques manquent toujours cruellement d'enduit extérieur, les constructions sont ici plus abouties.

En ce qui concerne Sucre (prononcez soucré), cette jolie cité est classée depuis 1991 au patrimoine mondial de l'Unesco.
De fait, nous avons été tout de suite charmés par ses jolies maisons coloniales blanches, qui se dévoilent au fur et à mesure que l'on approche de la place centrale. Ici, l'atmosphère est gaie, vivante, bouillonnante. Les étudiants en grand nombre fréquentent toutes sortes d'établissements branchés, pas seulement pour les "gringos": confiseries, pâtisseries, supermarchés, restaus, café librairies... Les jeunes adoptent des looks plus modernes: jeans, Converses, mini jupes "manga"...on sent le contraste avec les campagnes alentours. Pour un peu, il y ferait bon vivre, à Sucre: pas de fioritures, juste de la simplicité.

Nous découvrons ici la Bolivie. Nous n'étions pas du tout préparés à cela. Le Pérou communiquant beaucoup en matière de tourisme, nous pensions le pays plus en avance que ses voisins. La Bolivie ne fait pas de bruit, mais elle avance à grands pas. Les routes se développent, les villes sont plus nettes, les cafés et restaurants se modernisent, le tourisme commence à se développer...

Quant à l'hôtellerie, pour les routards, c'est cool, moins cher, avec des sanitaires partagés mais qui permettent au moins de voyager à petits budget. Pour nous qui avons pris l'habitude de notre "baño privado" (eh oui, en vieillissant on apprécie son confort!), c'est plus compliqué car nous peinons pour trouver des hôtels acceptant de nous vendre une chambre double pour trois... Mais d'une manière générale, nous nous en sortons au moins pour le même prix que dans les précédents pays, donc pas de souci...
La ville de Sucre étant réputée, en arrivant les yeux collés le premier matin, fraîchement débarqués de notre bus de nuit, les sacs à dos pesant plus lourd que d'habitude avec la fatigue, nous avons vite constaté que les hôtels sympas prisés des routards avaient été pris d'assaut... Nous nous sommes donc réfugiés dans le premier disponible, après avoir essuyé 4 ou 5 refus. L'accueil n'étant pas vraiment agréable et internet faisant défaut, nous avons cependant quitté dès le lendemain le "Cruz de Popayan" pour le très joli et pittoresque "Gran Hotel", qui nous fait la chambre triple au prix d'une double (180 bolivianos, environ 19€). Pour la petite histoire, le Che y a dormi quelques fois.

Nous avons passé nos deux premiers jours à flâner dans les très belles rues de la ville, trouver une agence pour le trek que nous envisagions et nous rendre à la gare ferroviaire pour notre voyage vers Potosi.

Missions réussies!

Pour le trek, se sera pour le prochain post, histoire de vous faire encore patienter, même si Gaëtan vous en a donné un petit aperçu.







Pour la gare, c'est plus rocambolesque. Pour le coup, je critiquerai beaucoup l'office de tourisme de la ville, qui vend les billets de bus pour se rendre en 3h à Potosí. Ils nous ont carrément affirmé que le ferrocaril ne circulait plus! Amis voyageurs, sachez qu'il suffit d'insister et d'être persévérants... Pour avoir lu de nombreux blogs et vu un petit reportage il y a quelques années, nous savions bien que ce moyen de locomotion existe encore entre les deux villes, car il permet aux indigènes habitant dans des villages reculés de se rendre en ville... Qu'à cela ne tienne, j'avais été prévoyante et noté le nom de la gare d'où part ce fameux buscarril, dont le nom apparaît même sur le site internet de la société des chemins de fer boliviens (www.fca.bo). Un taxi nous a fait parcourir les 3 km jusqu'à la petite gare d'El Tejar, ou nous avons fait la connaissance du seul employé, ravi de voir arriver des gringos!! Il nous a gentiment réservé les trois meilleures places pour lundi et nous a donc donné rendez vous a 7h, le temps de monter les sacs à dos sur le toit du train!

Mais ça aussi, c'est une autre histoire...









2 commentaires:

  1. Ça donne envie de vous rejoindre avec le prochain vol pour découvrir la Bolivie... Mais ce n est pas possible alors je continue de rêver un peu tous les jours grâce à vous! Bisous a vous 3
    Pepette

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  2. C'est étrange, avec les photos des bâtiments on sent un certain colonianisme, ces monuments sont merveilleusement conservés, bref de jolies architectures. Vous devez en prendre tellement plein les yeux chaque jour qu'il vous faut pour immortaliser ces instants votre appareil photo. Nous aimerions tellement être avec vous (physiquement), faute de cela heureusement que votre blog existe pour nous faire partager votre voyage. Bonne continuation à vous trois, on vous embrasse bien fort et attendons de vos nouvelles. Gros bisous!

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