lundi 21 octobre 2013

De Sucre à Potosi... Tarabuco et le buscarril

Les 13 et 14 octobre 2013


Pour notre dernière journée à Sucre, nous avons fait une incursion dans le renommé village de Tarabuco, célèbre pour son marché dominical, où les populations indigènes se retrouvent aux aurores pour vendre, acheter, troquer animaux, tissus, céréales et j'en passe...
Je ne m'étendrai pas sur le sujet, tant nous avons été déçus. Peut-être ne sommes nous pas bien tombés... Toujours est-il que nous nous sommes levés dès potron-minet pour ensuite nous faire systématiquement rejeter, interpeller à chaque photo prise! C'est bien la première fois que cela nous arrive... Nous avons effectivement vu quelques très belles coiffes, chapeaux et bonnets typiques, mais il nous a manqué une ambiance, un petit quelque chose... Bref, vous l'aurez compris, 4 heures de bus aller-retour pour ça.... Mais je laisse le soin à chacun de juger bien sûr...










Notre dernière soirée à Sucre aura été mémorable, car j'ai pour la première fois de ma vie assisté volontairement à une messe! Eh oui, tout arrive. La messe du dimanche soir à l'église San Francisco est un peu particulière car le choeur est accompagné par un orchestre...de rock. Bon, nous n'avons pas eu de cris et de solo de guitare, mais cette heure est vite passée car les chansons étaient enfin rythmées et les mains battaient à l'unisson! 


Petit court métrage pour en faire la preuve:




Dernière nuit passée dans notre bel hôtel (où le Ché a dormi) pour nous remettre de cette longue journée au commencement si décevant.








Nous avons largement préféré notre expérience du lendemain, le fameux ferrocarril.


Debout encore une fois avec le soleil, pour se présenter à la gare à 6h30, ravis d'avoir réservé nos places au vu de la foule qui se pressait devant le comptoir du chef de gare! D'ailleurs, quelques touristes peu avisés en ont été pour leurs frais, malheureusement.










Le quai de la gare ressemblait à un marché, les femmes assises vendant de la soupe (eh oui, dès le matin!), du pain, des fruits etc...




Vers 7h30, enfin, le voilà, notre fameux moyen de locomotion. Nous l'avions tellement vu en photo que  ça nous a fait bizarre de le voir enfin en vrai. Comme quoi, avec ce voyage, nous sommes émus avec un petit rien. La société de consommation ne nous manque pas!
Je vous laisse découvrir ce curieux mélange de bus recyclé en engin roulant sur rail...


Une fois en gare, un agent de la compagnie fca (équivalent de la sncf) marque les bagages, monte sur le toit et charge tout l'imbroglio invraisemblable qui s'entasse sur le quai. De prime abord, on se dit que tout ne peut pas tenir, que la moitié du chargement va se perdre! Et bien c'est sans compter sur l'habitude et le savoir -faire du bonhomme. Une demie heure plus tard, bagages et passagers embarqués (voire entassés...), c'est le grand départ. Près de 200km à une allure d'escargot, soit 7 heures de balancements au son du moteur diesel de notre locomotive pas comme les autres...




En sortant de Sucre, ce qui saute aux yeux, c'est la richesse des alentours: villas modernes avec piscine, plantations, golf.

Mais très vite, nous retournons à la réalité du pays. La ligne relie effectivement des hameaux où ne vivent parfois que quelques personnes. Des arrêts sont définis, officiels, mais en réalité le "train" s'arrête quand on lui demande, à la descente comme à la montée!







D'ailleurs, il a fallu un arrêt pipi pour moi, moi qui n'en pouvais tellement plus que j'ai eu en guise de toilettes une vue splendide sur les montagnes alentours, accroupie à l'arrière du "bus", sur les rails, entourée de chiens errants!


Les paysages sont toujours aussi magnifiques, la Bolivie offre une palette de couleurs incroyables, et notre véhicule n'aura de cesse de nous faire rire. Le volant ne sert à rien, par contre le chauffeur passe les vitesses! Les passagers embarqués au fur et à mesure lui offrent des céréales torréfiées en guise de bonbons, des patates, des feuilles de coca...et font de gros yeux en nous découvrant à bord. Nous ne comprenons pas le quechua (langue parlée par les habitants de cette région) mais les rires entrecoupés du mot "gringos" laissent aisément deviner la cible de leurs moqueries!

En attendant, les gringos ont été bien inspirés de prendre un transport local car nous avons pu assister au blocage d'une route par des grévistes, frénétiques et avinés. Les bus à l'arrêt ont ainsi laissé en plan des dizaines de malheureux touristes chargés comme des mulets, obligés de parcourir quelques kilomètres à pied, à la recherche d'une échappatoire un peu plus loin.





















On a même eu droit à un vol de condors!!! Extraordinaire...







 Et voilà, fin de journée, nous sommes enfin parvenus à destination, Potosi, la ville de 100000 habitants la plus haute du monde (4020m), ravis de cette expérience pour le moins inhabituelle.


Pour finir, je vous laisse visionner le résumé de cette escapade, vidéo montée par le très talentueux Franck, qui a réussi à maîtriser imovie et viméo!











2 commentaires:

  1. Bravo et encore merci.
    Continuez à nous faire rêver.
    Bisous à vous trois.

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  2. Ce buscarril, on en a tellement entendu parler que ça doit être un grand moment de monter à bord.
    ça fera partie de notre voyage c'est sur !!!!

    Bises à vous trois
    Marc et Florence

    RépondreSupprimer

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