dimanche 4 mai 2014

Hoi An


Du 19 au 23 avril 2014


Lors de notre dernier passage ici, il y a quinze ans, Hoi An était encore une petite ville au charme suranné, aux maisons de bois vieilli et aux édifices coloniaux aux couleurs passées.







Un vaste programme de développement touristique est passé par là entre temps...

Le côté positif, c'est que malgré les inondations annuelles, des moyens ont été mis en oeuvre pour que la ville perdure et ne s'étiole pas. Ainsi, chaque année, inlassablement, les maisons sont remises en état, les routes nettoyées...
De nombreuses maisons fermées et vétustes sont restaurées ou en cours de l'être, offrant la possibité aux voyageurs de découvrir ces joyaux d'architecture.
Bonheur suprême, du milieu d'après midi à la fin de soirée, les rues de la vieille cité deviennent piétonnes: quel luxe de pouvoir ainsi déambuler sans bruit, sans regard inquiet pour ces milliers de deux roues qui zizgaguent en tous sens dans les rues et ruelles.








... Après...


Des bâtiments neufs ont été construits sur la presqu'île face à la ville, abritant moulte restaurants, hôtels et night club. Fini ce côté un peu campagnard, où les buffles et les oiseaux côtoyaient les paysans dans une atmosphère paisible; la place est cédée aux bruits et aux luminaires... Dommage.
Le travail des artisans s'est considérablement organisé...et modernisé. Les petites échopes ont été remplacées par des devantures plus luxueuses, et les prix en ont souffert! 




Les restaurant se sont embourgeoisés, mais le service n'est pas forcément à la hauteur; nous sommes devenus très critiques dans ces endroits trop touristiques car nous savons bien que pour beaucoup moins cher, on peut manger aussi bien et avec un service équivalent, voir plus souriant! Disparus les petits boui boui éclairés par des centaines de lampions multicolores où l'on se régalait autant des assiettes que du spectacle dans la rue. Aujourd'hui, l'accès aux terrasses surélevées se paye. Encore une fois, dommage.

Nous avons trouvé ce centre moins vivant, plus aseptisé, trop commercial. Il nous a fallu pousser notre chemin vers le marché pour trouver plus d'authenticité, là où les voyageurs isolés, loin des autocaristes, ont été un peu contraints somme toute de se réfugier.



Malgré tout, nous avons passé quelques jours très agréables, on ne peut pas tout regretter. Les lampions sont toujours là, le pont japonais, les dizaines de temples aussi. Il restera de toutes façons un charme particulier, surtout à la nuit tombée, quand la ville se pare de couleurs chaudes, vacillantes, mettant en valeur les façades jaunes des bâtiments, rongées par l'humidité.







Nous avons meme cédé aux attractions touristiques en allant faire un tour sur l'eau, à bord d'un des nombreux bateaux destinés à promener les visiteurs. Jouant le jeu jusqu'au bout, Franck s'est même essayé au lancer de filet de pêche...sans grand succès!







Ne voulant pas rester sur cette impression de course au développement, nous avons poussé nos visites plus loin que la ville, en vélo cette fois ci. Faire travailler les gambettes, c'est une bonne idée de temps à autres!! On peut surtout se débrouiller seuls, sans avoir recours aux nombreuses agences en ville...et faire ainsi de substantielles économies!
Surtout que les environs proches se prêtent très bien à la déambulation. Nous sommes ici dans un delta, d'innombrables bras de mer se frayent un chemin au milieu des champs, des rizières, favorisant l'élevage de crevettes, la pêche.








Nos balades nous ont emmenés à travers champs, nous nous sommes perdus au milieu des champs, des maisons récentes et celles, plus traditionnelles, faites de bambou tressé. En bout de course, nous avons atteint la mer et avons choisi de nous rendre sur la plage de An Bang, plus populaire, moins touristique.





Et de fait, nos serviettes jetées sur le sable ont été en fin de journée cernées par des dizaines de familles s'installant pour dîner, à grand renfort de tables, chaises, marmites et vaisselle. Spectacle incongru que ces dizaines d'enfants se jetant à la mer, pour la plupart en ne sachant pas nager, improvisant des jeux de lancer de calamars directement pêchés dans l'eau! 
En plus, on peut déguster de superbes assiettes de fruits de mer pour une poignée de dollars, que demander de plus?

Notre séjour à Hoi An nous a replongé dans les bons souvenirs de nos anciens voyages. Malgré les changements notables avec les années, les bons côtés l'ont emporté haut la main, les vietnamiens sont ici tout sourire et vraiemnt gentils, ce qui vraiment embelli encore plus des paysages déjà magnifiques.
Amis voyageurs, ne passez pas votre chemin, on peut ici se reposer en toute quiétude en appréciant le pays et ses habitants!



1 commentaire:

  1. Coucou les baroudeurs

    Nous aussi étions passés par Hoi An et comme vous j'avais gardé le souvenir d'un petit village un peu vétuste où il fait bon vivre. J'avais aimé ce côté vieillot.
    Je me rends compte effectivement que ça a bien changé. Un peu dommage, mais ça fait peut être vivre pas mal de familles un peu mieux.
    Lorsque nous étions au Vietnam, nous nous étions rendus compte qu'ils commençaient à se développer très vite, comme pressés de rattraper le temps perdu par les guerres.
    J'ai quand même, d'après vos photos, trouvé bien faites les rénovations. Le pont est toujours aussi beau.

    J'ai hâte de lire vos impressions sur le nord.

    Bisous à vous trois
    MFB

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