dimanche 6 avril 2014

Kampot

Du  23 au 26 mars 2014

Eh bien comme rien n'est jamais simple pour les transports au Cambodge, nous n'avons pas pu déroger à la règle!
Il faut bien faire honneur à mes parents et leur procurer quelques sensations fortes durant ces quelques semaines de repos!!
Le départ de Battambang en lui-même a eu de quoi nous réveiller...convoqués à 7h, nous sommes enfin partis vers 7h45, après avoir changé 3 fois de véhicule! 





Le reste du trajet jusqu'à Phnom Penh s'est effectué sans surprise, si ce n'est que l'on nous avait affirmé pouvoir attraper une correspondance pour Kampot, que nous avons évidemment ratée au vu de notre petit retard. S'en est suivi un invraisemblable trajet en tuk tuk dans les rues malodorantes de la capitale, plusieurs arrêts infructueux, une engueulade ou deux avec des pseudo taxi, pour nous voir finalement embarqués sans ménagement dans un mini van en direction de Kampot. 



Mini van équipé comme un camion de transport de marchandise: coffre grand ouvert, chargé de cartons, pièces de rechange automobile, autres voyageurs. Le toit quant à lui s'est vu affublé d'une cargaison vertigineuse de pâtes sèches, saveur tomate, basilic, et j'en passe! Bref, partis à 7h le matin nous sommes parvenus à destination vers 19h, que demander de mieux??




Mieux? Un peu de luxe. L'hôtel choisi par papa (The Columns) nous a offert notre première véritable douche depuis près d'un an! Une cabine séparé du toilette, sans l'eau qui coule partout sur le sol!!! Gaétan y a passé un temps fou...vous allez me traiter de bourreau d'enfant non?







Nous avons passé trois jours ici, pendant lesquels Franck a même trouvé le temps d'aller se faire couper les tifs...et en discutant avec le mari de la coiffeuse, qui baragouinait le français, nous nous sommes rendus compte qu'il avait travaillé en France, chez Tony, un restau thaï où nous avions nos habitudes à St Soupplets! Le monde est petit.



Nous nous sommes faits avoir en réservant une excursion pour se rendre dans le parc du Bokor, ancien terrain d'affrontement entre les khmers et les américains, autrefois occupé par la France qui y avait construit un casino...
Plus grand chose à y voir, car le paysage est défiguré par un énorme complexe touristique en voie d'achèvement. Même l'ancien casino, rendu à la nature, est aujourd'hui passé par les bétonnières, et le résultat est vraiment minable... Vue bouchée, cascade asséchée, bref, nous avons regretté...


















Lot de consolation avec une charmante croisière à la tombée de la nuit, qui nous a procuré deux heures de plaisir absolu. Les berges de la rivière sont absolument magnifiques: verdoyantes, pleines de vie. Les pêcheurs, jeunes et moins jeunes, y lancent tranquillement leurs filets ou remontent leurs casiers, tandis qu'à cette heure-ci, les bateaux à moteur rentrent au village, après une dure journée de labeur. Les petites guest house offrant des bungalows plus ou moins confortables se succèdent, le calme et la sérénité à l'état pur pour qui a du temps à y consacrer. Le coucher de soleil fut magique, et nous avons fini la soirée autour d'énormes ribs de porc agrémentés d'un bon petit verre...















Le dernier jour, nous avons loué des mobylettes pour aller battre la campagne. Séquence émotion pour mes parents qui n'étaient pas montés sur ces engins depuis...la décence ne me permet pas de vous le dire!!!
Nous avons bien évidemment commencé par nous perdre...atteignant presque la frontière vietnamienne!



Demi tour, un pipi dans les champs, et nous avons enfin trouvé notre route (euh, chemin donc?) sur la droite. Mais si mais si c'en est une! Bon, il fallait quand même la trouver. En route, nous avons croisé les plus improbables chargement sur ces vaillants deux roues, ainsi que des myriades d'écoliers en route pour aller ou revenir de l'école.
Au Cambodge, l'école est dispensée à un groupe le matin, et un autre l'après midi. Elle est payante et relativement cher pour les habitants, qui préfèrent encore souvent faire travailler leur progéniture.
















Bref, en route pour les plantations de poivre!



Eh non, c'était sans compter sur papa, dont le pneu arrière s'est lamentablement dégonflé à la première difficulté!
Qu'à cela ne tienne, Franck et moi sommes partis à la recherche d'un dépanneur, chose aisée dans ce pays de débrouillards. J'ai donc sagement regardé Titi et Grosminet avec les locaux, en attendant la réparation du pneu. 

2$ et 45mn plus tard, nous voici enfin rendus dans la première plantation venue.

Et nous sommes bien tombés puisque l'exploitant européen d'origine parle un français parfait.
Nous avons donc pu poser toutes nos questions et découvert que le même pied produit en réalité toutes les couleurs de poivre, tout dépend de son degré de maturité.



Petite pause déjeuner au milieu des plantation, dans un véritable havre de paix...




et nous sommes repartis, ragaillardis. 


Et nous nous sommes de nouveau perdus, cette fois pour de bon. Force est de constater qu'en dehors des grands axes routiers (et encore), les routes sont chaotiques et se perdent facilement au milieu de nulle part, finissant leur course dans les champs, les rizières. Nous avons demandé notre chemin à plusieurs reprises et les heures avançant, nous commencions à craindre pour le retour.



Surtout que nous sommes passés du bitume à la caillasse, puis la terre battue, pour finir dans le sable, rendant l'expédition souvent périlleuse, surtout pour ceux qui ne maîtrisent pars encore leur engin. Je pense pouvoir affirmer qu'en quelques semaines, j'ai fort bien appris. Mes parents eux s'en sont sortis haut la main, ainsi de Seb et Emilie.





Mais cette escapade nous a permis de découvrir ce monde rural qui nous entourait: cahanes sur pilotis perdues dans un quasi désert, au milieu des buffles, vaches, chiens et volailles, travailleurs dans les champs, et toujours ces mobylettes surchargées de cargaisons invraisemblables: 350kg de mangues fraîches répartis à l'arrière, pour être vendus au Vietnam!







Nous avons enfin réussi à trouver un village, au bord de la nationale, à une trentaine de kilomètres de nos prévisions initiales! Les villageois éberlués ont franchement ri de voir débouler 6 mobs au beau milieu des rizières asséchées.
Une panne d'essence (pour Séb) plus tard, nous avons enfin rendus nos fidèles montures à un loueur mécontent de les récupérer toutes crasseuses.


Une épaisse couche de couleur rougeâtre nous recouvrait des pieds à la tête, rendant l'expédition vraiment inoubliable!


Voilà nos trois jours à Kampot, nous n'avons malheureusement pas eu le temps d'en voir plus, le temps pressant. Une escale à Kep aurait été agréable je pense, pour y voir les marais salants et la plage, mais nous devions nous rediriger vers Phnom Pehn...


2 commentaires:

  1. Magnifique et si bien raconter, Sandrine tu vas pouvoir écrire un livre et le faire publier !!! C'est toujours un plaisir de vous suivre et de partager vos escapades .... Gros bisous à vous 3
    Caro, Steph, Lison et Leny (LES BOUBOUS)

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  2. Bonjour mes trois baroudeurs.

    Tout d'abord, chapeau bas, un gros respect aux parents qui ont tenu le choc dans cette folle équipée, je peux vous rassurer, ils en gardent un bon souvenir même si ça a été dur dans le sable.
    Encore une rencontre incroyable, au fin fond du Cambodge de trouver cet homme qui a travaillé à St Soupplets!! La photo est particulière, avez vous remarqué que dans le miroir, on vous voit à l'infini et que vous êtes tous les deux, une fois de dos et une fois de face. Tu l'as fait exprès bien sûr!!!!
    Je suis contente, je serais moins bête ce soir, je sais tout au sujet du poivre, je pensais (comme beaucoup de gens) qu'il y avait plusieurs variétés selon les couleurs.
    Une bonne idée du Cambodge profond, mais je préférerais être sur une moto qu'entassée comme un cochon.
    C'est fou comme en Asie, ils ont l'art d'entasser tout et n'importe quoi sur n'importe quel véhicule.
    Gaëtan, (chut c'est un secret entre nous deux) si j'étais plus jeune d'un grand nombre d'années, je te ferais la cour, tu es trop beau.
    Gros bisous à vous trois MFB

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