jeudi 3 avril 2014

De Siem Reap à Battambang

Le 20 mars 2014


Pour quitter Siem Reap, deux options sont possibles: le bus ou le bateau. Certes plus long (du moins sur le papier!!), nous n'avons pas souhaité réitérer trop vite notre expérience des routes cambodgiennes: étonnant non? Nous sommes un peu traumatisés et puis le bateau, c'est plus...romantique!

A cette période cependant, nous étions prévenus que le trajet était plus long et plus difficile, car le niveau du fleuve est franchement très bas, voir très très bas.

De bonne heure et de bonne humeur, nous voici donc embarqués, toujours tous les sept... Mes parents auront fait quasiment toutes leurs vacances avec Seb et Emilie!

Petit bateau d'une quarantaine de personnes, charmant toilette à bord (on l'a pas testé!!), et entassement des bagages sur le toit...on s'est juste rassurés en se disant qu'ils avaient l'habitude, les cambodgiens, hein??




7 heures de navigation, très facile au début, puis le fleuve se rétrécissant et formant des lacets de plus en plus serrés, on a vite touché le fond! L'hélice semblait parfois vouloir creuser elle même son chemin, des gerbes de boue mêlée de branchages s'élevaient derrière notre passage, et nous n'avons pas pu éviter l'enlisement une paire de fois... 
Nous n'avons par contre pas regretté la route un seul instant, la beauté et la triste réalité du paysage se révélant peu à peu.
Les villages flottants se compte par dizaines, aménagés le long des berges. Certains sont coquets, les cabanes sur pilotis sont aménagées en école, boutiques, poste de police... 









Un ingénieux système de palan leur permet de pêcher de manière apparemment efficace, le montage est assez spectaculaire à observer.






D'autres villages par contre affichent une totale pauvreté, il est très difficile de faire un signe amical à ces enfants qui n'ont rien, on se sent gênés et vraiment je ne regrette pas de ne pas avoir payé pour cette ridicule excursion à Siem Reap.
Nous ne nous sommes jamais sentis voyeurs jusqu'à présent, mais pour une fois, un malaise s'est emparé de nous car nous étions à 99% des blancs dans ces bateaux, avec nos gros appareils photos...nous n'avons pas pu, pas voulu les prendre.

Vers midi, une pause pipi a quand même été instaurée, histoire de boire un coup. Nous avons bien gentiment fait a queue devant des simili portes en tôle, pour pouvoir se soulager, et devinez quoi? Mieux que des toilettes turcs, nous n'avions cette fois ci qu'un trou dans le sol avec l'eau du fleuve en dessous! Comique. Ma mère a renoncé!!


Voilà, étrange voyage, un peu longuet peut être, mais certainement plus agréable que d'être posé derrière les vitres crasseuses d'un bus crachotant et se dandinant sur d'innombrables nids de poule!!




Partis vers 7h30, nous sommes arrivés à destination vers 14h30, parfait. Nous avons touché du doigt le Cambodge profond, celui loin des grandes villes, où le touriste se perd rarement. Pourtant, nous avons trouvé les habitants souriants, ce qui nous change bien du Laos, où notre sentiment a été radicalement différent.





















Reste à découvrir maintenant Battambang.



1 commentaire:

  1. Bonjour mes baroudeurs

    Ça y est les parents sont de retour, demain je les vois au cours du dîner de départ de Danielle H. J'ai bien hâte de connaître leurs impressions.Sur le bateau Nadine semblait à l'aise.

    Pour ce qui est des "pipi room", vous devriez faire un reportage, vous avez du en voir de toutes les sortes depuis votre départ. J'en ai même vu où on était face à face sans porte, pratique pour faire connaissance et tailler un brin de causette!!! Après tout on est tous fait pareil.

    Cette façon de pêcher, je l'avais déjà vue au Vietnam, par contre je ne sais pas si les poissons qu'ils pêchent dans ces rivières brunes sont très sains!!! D'un côté tu pêches, de l'autre quelqu'un se soulage et plus loin une femme fait la vaisselle!! Bon il faut juste avoir ses vaccins valides.

    Les asiatiques font tout avec les bambous: maisons échafaudages, radeaux et divers engins de pêche, ils sont doués.

    Je comprends votre sentiment face à la pauvreté, mais il faut aussi se dire que le tourisme leur permet de vivre aussi, sauf s'il y a trop de corruption. Pas simple.

    Bisous, bisous à vous trois MFB

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