Le salar d'Uyuni 1ère

Uyuni, jour 1, le 17 octobre 2013

Plein la vue!

A la fin de notre séjour à Potosi, une décision devait être prise quant à la destination suivante: Uyuni ou Tupiza?

Pour découvrir le salar d'Uyuni et la région du sud Lipez, les agences se concentrent effectivement sur ces deux villes. Pour notre part, le choix d'Uyuni s'est imposé rapidement car moins onéreux d'une part (près de la moitié) et pour finir le tour au Chili, c'était plus logique.

Uyuni est une cité dortoir, c'est certain, mais on a connu pire... Après avoir fait le tour des hôtels cités dans le routard, nous avons trouvé nettement mieux à l'hôtel Mosoj, près de la place, pour beaucoup moins cher et super propre.

Quant à l'agence retenue, nous avons arrêté notre choix chez Tito Tours, testée par les Charlipopettes la semaine précédente.

Petit aparté pour le choix des agences; il faut savoir que les chauffeurs des agences sont souvent propriétaires de leur véhicule et sont assez libres quant au choix des hôtels. Donc l'agence qui les emploie est importante mais également le chauffeur en lui-même. Pour une agence sérieuse sur Tupiza, il faut compter environ 1200 à 1400 bolivianos par personne, sur Uyuni, les prix baissent sérieusement: 700 bolivianos pour notre part, pour un tour de 3 jours, 2 nuits, sans compter les entrées aux parcs nationaux (30 + 150, gratuit pour les enfants). Pour organiser le transfert à San Pédro de Atacama, très simple, il faut de payer par avance le minibus qui vous récupère à la frontière (50bs). Le chauffeur de l'agence vous y dépose en milieu de matinée du troisième jour, il suffit de s'acquitter des formalités douanières, et de rallonger de 15bs/pers (pas pour les enfants).

Voilà, donc rendez-vous jeudi matin à 10h30, pour le grand départ. Au passage, on vous conseille 2l d'eau par personne et par jour, et c'est, de l'avis de tous, beaucoup trop!

Circuit classique pour ceux qui l'ont déjà vécu, mais pour nous, un mythe!

Uyuni, Jour 1

Nous avons fait ce circuit avec Flo et David, rencontrés à Potosi avec lesquels nous avions visité les mines. Un couple de jeunes allemands ont complété l'équipage, en plus de Saoul, notre chauffeur-guide.

Le 4x4 semble vieillot mais il a été efficace et Saul nous a expliqué que les véhicules plus récents avec injection électronique ne tiennent pas le coup avec le sel...

Après un chargement efficace des bagages et de tout ce petit monde, nous nous sommes rendus à la sortie de la ville, au "cimetière des trains" de l'ancienne gare: locomotives et wagons abandonnés dans le sable, au milieu de nulle part, le long de la ligne actuellement en fonctionnement.

Le Dakar 2014 passe par la Bolivie, on l'aura compris!

A l'entrée du salar, passage obligé par un village vivant de l'exploitation du sel...et des touristes...

Non, ceci n'est pas de la coke, juste un gros tas de sel, conditionné à la main et dont les sachets sont scellés à l'ancienne!

L'arrêt pique nique du midi se fait en général dans un petit magasin disposant de quelques tables pour manger, tout le mobilier étant évidemment en sel!

Après manger, séance photo obligatoire. Bon on a pas été très doués, mais nous étions tellement obnubilés par le paysage autour de nous, vaste étendue sans fin, d'une blancheur éclatante! Même Franck a porté ses lunettes de soleil, c'est peu dire... Des plaques de forme plus ou moins octogonale se dessinent sur le sol à l'infini, nous perdons vite toute notion de distance avec les éléments qui nous entourent...

Le salar est une ancienne mer devenue lac salé. L'évaporation et l'extrême salinité de l'eau ont fini par former une croûte de sel tellement épaisse que l'on peut rouler dessus. Par endroit, des trous nous laissent entrevoir cette eau latente, contenant une grande quantité de gaz:

Dernier arrêt de la journée: l'île d'Incahuasi, colline de terre semée de cactus géants. Ambiance assez surnaturelle lorsqu'on est perché là haut, et que la vue à 360° n'offre que du blanc. Les cactus sont tels qu'on les imagine: immenses formes arachnéennes datant pour les plus vieux de 12000 ans: ils ne croissent que d'un centimètre par an!

Ces îles servaient de refuges pour la nuit aux messagers incas qui devaient traverser le désert à pied.

Enfin, somptueux, et glacial, coucher de soleil sur cette mer de sel, dernières images du salar que nous quittons pour dormir dans le village de notre guide. 

Nous ne pourrons pas oublier cette journée, nous n'avons pourtant vu que du vide! Mais quelles couleurs, quelle beauté!

Saoul nous a emmené dans un petit hôtel intégralement réalisé en sel, avec le mobilier. Bon repas, douche chaude (!!!!!)... EXTRA.

Je vous souhaite une bonne nuit... ou une bonne journée, selon le cas. 

Je vous raconterai la suite dans un autre post, car il est temps pour nous d'aller dîner! Les connexions internet déficientes et les coupures de courant au Chili et en Argentine rendent chaque jour un peu plus difficiles mes petits mots!!!