De Rimouski à Tadoussac ...

Mes posts s'espacent, vous l'aurez remarqué…

A vrai dire, nous ne sommes guère chanceux avec le temps depuis que nous sommes au Canada!

Arrivés à Rimouski, un timide soleil nous a permis quelques jours de profiter pleinement de Marion et de sa petite famille: Cédric, que nous n'avions pas revu depuis son mariage, il y a 7 ans, et leurs trois enfants, Margot, Anaël et Loëlia.

Evoquer le bon vieux temps, profiter de mon cuistot de mari pour manger poissons et homard autour d'une ou deux bonnes bouteilles, ces 5 jours ont vite passés et nous sommes repartis ravis de les avoir enfin revus et déçus de repartir si vite. J'espère juste que moins de 7 ans s'écouleront avant nos retrouvailles!!!

Nous avons repris la route dimanche en direction de la Gaspésie, avec un arrêt à Matane, où nous avons passé la soirée avec Bruno, Geneviève et leurs enfants (Marianne et Anthony), merci à eux de nous avoir accueillis aussi gentiment autour d'un bon repas de crevettes, la spécialité de la ville. Ce charmant couple a fait le tour du monde l'an passé, Franck avait salivé l'an dernier sur leur blog, les photos de Geneviève étant absolument superbes. Nous avons échangé brièvement sur le net avant de les rencontrer ici, nous ne savions même pas où ils vivaient! Soirée d'échanges, de conseils et Gaëtan a été ravi de jouer avec un copain de son âge.

 

Notre nuit au camping de la rivière a été parfaite, gâchée cependant au petit matin par le retour annoncé de la pluie. Tellement persistante et durable que nous avons de nouveau changé nos plans et pris le traversier directement à Matane pour rejoindre la rive d'en face, à 60 kilomètres, à Baie Comeau. 

Et devinez quoi???

Pluie, pluie, pluie, brouillard et pluie. 

Nous avons donc repris la route qui longe la côte, la route des baleines. Mais elle s'annonce vite décevante, surtout lorsque le temps n'est pas au beau fixe. Les anciens villages de pêcheurs et petits ports sont en effet reliés entre eux par cette route 138 depuis laquelle on ne voire guère le paysage fluvial.

Une accalmie et l'annonce de la fin de journée nous a permis de stopper au camping BonDésir, à Bergeronne. Terrains en herbe épaisse, au milieu de petits lacs et avec une vue imprenable en hauteur sur le St Laurent. Alléchant hein?

Ouai, mais le brouillard nous a bouché entièrement la vue et une petite pluie fine aura eu raison de la fin de notre dîner! Douchés et pyjamas de concours enfilés à 20h, un record, nous nous sommes réfugiés dans notre tente pour regarder un film chargé sur itunes. Quelle soirée!

Au matin, petit déj dans la voiture!!! Ras le bol de ce pays! J'vous jure. Nous sommes ici depuis 15 jours et nous avons un sentiment de frustration énorme. De n'avoir rien vu, de ne profiter de rien… Le niveau de vie des canadiens est supérieur je pense aux américains car le montant des courses pour manger a explosé, les campings sont onéreux  et nous n'avons pas les mêmes prestations (douches en sus, pas de piscine, énormes unités manquant d'intimité, pas d'internet…). 

Bon, pas le moral, dû au mauvais temps surtout. Ne soyons pas totalement négatifs…ni pessimistes.

Coup de sang, ce matin, on s'est dit qu'il y avait certainement un peu de soleil quelque part. Direction Tadoussac où nous avons enfin pu nous promener et respirer le bon air de la mer, entre deux nappes de brume. 

Se disant que le beau temps était enfin revenu, nous sommes ensuite remontés au cap Bon Désir (20$ de droit d'entrée), poste d'observation des baleines depuis la rive, pour espérer observer quelques cétacés… Nous avons en effet pu voir quelques petits rorquals et des marsouins en quantité. Il y avait certainement beaucoup plus gros, nous avons tous distinctement entendus les souffles de la baleine bleue et du rorqual commun, sans les voir car le brouillard sur le fleuve nous bouchait la vue.

Voilà, je vous écris du camping, que nous avons rejoint en fin d'après midi, pour dîner (pardon, souper!) de bonne heure et se lever aux aurores demain, le beau temps étant annoncé. Il fait frisquet mais au moins le soleil réapparaît gentiment, nous permettant d'espérer….