Il pleut, il mouille !

Le 11 mai: dernier jour à Kyoto

Notre dernière journée à Kyoto aura été passablement arrosée. Il faut voir un avantage en toute chose: la chaleur ne nous a pas écrasés !
Nous avons tout de même pu profiter des merveilles de la ville, grâce au réseau de bus très dense et facile d'utilisation.

Le matin, nous avons commencé par déambuler dans le marché couvert de Nishiki, peu animé le samedi matin, dommage mais on ne peut pas tout avoir. Nous avons cependant constaté toujours la même propreté, malgré l'enchevêtrement des échoppes et leur étroitesse.







Ensuite, nous avons visité encore quantité de monuments:

Le château Nijo, bâti sous les ordres d'un shogun au début du 17ème siècle, entouré de douves, d'une enceinte fortifiée et d'un jardin magnifique, même sous la pluie. Les cerisiers ne sont plus fleuris, mais des arbustes éclatants de couleurs et ressemblant

à nos bougainvillées égayent les pelouses impeccables. Ça et là des petites cascades se font entendre en bordure de bassins conçus avec des pierres de couleur grise. Je décris mal, la prose me manque pour exprimer l'atmosphère qui se dégage de ces endroits. Quant au bâtiment lui-même, nous avons été interpelés par l'impression de vide ... une suite de pièces, où les portes et les murs peints sont mis en valeur par le manque de meuble : impressionnant.

   

Le temple d'or, le Kinkaku-Ji, reste le point d'orgue de cette journée, même si le mauvais temps a sensiblement gêné notre visite. Quel dommage ! Le temple est presque entièrement recouvert à la feuille d'or, les rayons du soleil doivent lui donner un éclat sans pareil, bien que les visiteurs lui préfèrent apparemment la saison hivernale et la blancheur de la neige. Nous nous sommes consolés en admirant les nuages bas s'accrochant aux collines avoisinantes.





Nous avons terminé par la visite du Temple (encore un!) Ryoan-Ji et de son célèbre jardin zen: Gaëtan a adoré et décrété que son futur jardin comporterait un tel endroit. Le parc qui entoure le site est de toute beauté et une accalmie nous a permis d'en profiter, nous avons ainsi pu admirer un beau plan d'eau agrémenté de lotus et de quantité d'iris d'une couleur violette éblouissante.

Quant à nos repas, le midi, nous avons grignoté dans une gargote bien sympathique, fréquentée par des écoliers, où nous avons cuisiné presque nous-mêmes une spécialité du coin: la pizza japonaise, sorte d'omelette améliorée: délicieux.

Le soir, nous sommes retournés dans le quartier de Gion, petites ruelles sombres éclairées grâce aux lampions des façades de multiples bars et restaurants. Superbes, à n'en pas douter, mais en tant que simple visiteur car pour y manger, c'est une autre affaire: les menus sont à peine traduits en alphabet occidental, les prix ne sont pas très clairs, bref, c'est la galère mais on comprend vite que le portefeuille peut en prendre un sacré coup (à mon avis, les 80-100€/pers sont vite atteints). Un charmant couple d'espagnols (bonjour à Alfonso !) rencontré à la table voisine n'en revenait pas non plus. D'ailleurs, le Guide du Routard sèche complètement pour les conseils de bonnes adresses. Mais il se dégage une atmosphère particulière, qui est à ressentir au moins une fois, les japonais se "lâchent" un peu plus le soir: plus bruyants, tenues plus excentriques...
Par contre, les bus se raréfient passé 21h30, nous avons donc dû tester le taxi.















Voilà, une journée bien remplie, qui nous a par contre fait prendre conscience qu'il va falloir adopter un rythme plus "cool", plus conventionnel: ne pas se coucher trop tard pour que Gaëtan conserve un tantinet de vie "réglée" (quel est ce terme que j'utilise, il n'set plus du tout adapté à notre vie!). Nous allons tenter de nous y appliquer, nous étions de toute façon certains qu'il y aurait un temps d'adaptation, et nos 14 jours au Japon sont très courts pour y parvenir.

Nous sommes aujourd'hui le 12, j'ai (déjà) une journée de retard sur mes messages puisque je vous écris d'Hiroshima. Je verrai cela demain...

Bisous et bonne nuit à tous et merci encore pour vos mots que nous dégustons le matin avec notre petit déjeuner.

Sayonara.