Triconmalee

Du 17 au 20 juillet 2014

Alors...c'était chouette hein Minneriya?  J'espère que vous avez aprécié car maintenant, nous changeons de décor...et on ralenti encore plus le rythme!

Vous avez remarqué à quel point je suis en retard dans mes posts en ce moment? Je prends comme prétexte le mauvais fonctionnement d'internet quand mes parents me réclament...mais j'ai surtout un coup de flemme monstrueux ce mois-ci. Ce mois qui sonne le glas de notre voyage, de cette épopée dont nous avions tant rêvé et qui nous a comblés...

Mais je tiens le coup, je m'y attèle avec force, pour profiter jusqu'au bout et vous faire partager toutes nos émotions. 

Et puisqu'il s'agit de rentrer, je pense qu'implicitement, nous ralentissons le rythme, comme si cela nous permettait de ralentir le temps, de différer ce retour tant redouté, de profiter de cette langueur qui nous gagne...

Et c'est ce que nous avons fait en arrivant à Triconmalee, sur la côte nord est, ancien lieu d'affrontements terribles entre les cinghalais et les tamouls jusqu'à la fin des années 2000. Une de nos fidèles lectrices et amie, Marie France, nous a d'ailleurs envoyé un témoignage de sa fille que j'ai fréquenté plus jeune, qui travaille dans le monde entier auprès des enfants dans des situations souvent terribles. Elle était à Baticaloa, un peu plus au sud en 2006. Je vous mets en copie son commentaire laissé sur le blog, à la fin de ce post, prenez le temps de lire et de suivre le lien indiqué...

Comme quoi les temps changent vite. La paix est revenue en 2009. 5 ans plus tard, les touristes sont là, avec nos rires, notre insouciance, notre méconnaissance des moments difficiles qu'ont vécu les populations locales...

Je ne ferai pas semblant, nous faisons partie de ces gens, nous avons nous aussi couru sur la plage, profité de la baignade, de la plongée...pour notre plus grand bonheur.

Ce qui peut réconforter, c'est que les familles sont toujours plus nombreuses à monter des guest, des hôtels, des restaurants et vivent ainsi mieux qu'avant. Certains ont perdu beaucoup dans le tsunami, ils se sont retroussés les manches et ont recommencé, soutenus par des gens comme Audrey, que je salue au passage.

Le tourisme arrive en force, les plages sont magnifiques, et nous avons encore fait des connaissances. Comme Marco et Marie Laure, accompagnés de leurs deux fils Sacha et Titouan. Ils ont vécu 8 ans à Tahiti et rêvent d'y retourner, ils nous ont fait rêver...

Les deux ados de 13 et 15 ans ont été super cool avec notre pré-ado à nous et la bonne humeur a régné durant nos trois journées de farniente. D'autant plus que nous y avons retrouvé Daniel et Boone. Iris s'est jointe au groupe des jeunes, bataillant dans l'eau et jouant au volley, avec les jeunes sri lankais venus s'amuser sur la plage...

Franck et Gaëtan ont fait deux plongées, profitant de jolis fonds marins et d'une mer magnifique. 

Pas grand chose à raconter, pusique nous n'avons rien fait à part nous baigner, manger, discuter et dormir!!

Mais le Sri Lanka est décidément envoûtant, ça je peux le dire!!

Voici comme promis la copie du message de Marie France, que je remercie de son assiduité...

------- Bonjour mes baroudeurs

Et un tampon, un!!! A ajouter à votre collection, d'autant plus précieux que c'est un des dernier (non je ne remue pas le couteau dans la plaie, surtout pas ).

Audrey a travaillé au Sri Lanka à Batticaloa sur la côte de l'océan indien légèrement plus au nord que Kandy (au pays de Candy hi, hi!!).

Elle s'occupait de la problématique des enfants victimes du tsunami, qui avait fait de nombreux orphelins et des enlèvement des enfants. Le Nord était aux mains des Tigre Tamouls qui enlevaient les enfants pour en faire des enfants soldats, certains s'évadaient et restaient très traumatisés.

Ils étaient souvent en alerte sécurité:

"Le 29/05/06

Nous sommes en niveau trois de nouveau, depuis une semaine, depuis qu’un colonel LTTE s’est fait assassiner. Le jour de ses funérailles, la situation était pourtant très calme dans Batticaloa, en dehors des pétards lancés en signe de deuil. Oui, ici au Sri Lanka, en tout cas sur Batticaloa, il est de coutume de faire péter des pétards pendant les funérailles d’une personne. Généralement, la maison en deuil affiche un drapeau blanc sur le devant et pendant le processus funéraire, il y a des pétards (ce qui ne nous rend pas la tâche aisée pour faire la différence entre des tirs et des pétards, sans parler des gens qui tirent sur les corbeaux).

Ce soir, le camp militaire à côté de chez nous s’est fait attaquer : explosions et tirs. On est resté tranquillement à la maison quand on entend quelqu’un frapper à la porte. Nos voisins étaient de sortie sans leurs deux enfants et les petits choux ont eu peur, si peur qu’ils sont venus nous demander de rester avec nous, le temps que leurs parents rentrent à la maison. Alors on les a calmés, informées que nous étions sur la situation sécurité. On a parlé avec eux de leurs activités pendant leurs vacances dans un franco-tamil, mélangé à l’anglais des plus vivants. Au moment où l’on allait lancer un film pour les occuper, leurs parents sont rentrés se confondant en excuse pour le dérangement. Quel dérangement ? Non, notre porte est ouverte et les deux petits choux ont très bien fait de venir se réfugier chez nous plutôt que de rester apeurés tout seuls en bas dans leur appartement!

Et au milieu de tout cela, j’essaye de travailler…"

http://www.irinnews.org/fr/report/73355/sri-lanka-les-tigres-tamouls-recrutent-encore-des-enfants-soldats

Heureusement tout est calme maintenant, pas de soucis

Encore une fois j'ai "bavé" devant les étals du marché, et j'ai pleuré au marché de Dammartin!!!!

Beau reportage toujours très coloré.

BISOUS à vous trois MFB