Sigiryia et le Rocher du Lion...

Le 15 juillet 2014

Le fameux Rocher...qui a servi de décor à un Indiana Jones (le temple maudit).

Nous nous sommes levés aux aurores ce matin là, de manière à nous présenter à l'entrée du site pour l'ouverture à 7h...afin d'éviter la chaleur et la foule!

Lever de bonne heure pour voir quoi?

Ça:

Pas mal hein?

Nous sommes directement monté, profitant de la fraîcheur de l'air et de nos jambes, encore courageuses à cette heure...

Les marches qui nous permettent de gravir ces 200m sont tantôt creusées dans la roche, tantôt suspendues dans le vide sur des structures métalliques, tel ce colimaçon vertigineux qui nous amène au premier arrêt: les fresques des Demoiselles de Sigiryia...







Petit retour en arrière, jusqu'au VIIè siècle, où le roi Kassyapa a décidé de se faire construire une forteresse imprenable, en haut de ce rocher. Les guides prétendent qu'il avait 500 concubines, et que les peintures observées dans cette galerie les représentent. 
Nichées dans une anfractuosité de la montagne, elles sont exceptionnelles par la finesse de leur trait, les couleurs et l'état de conservation dans lequel nous les découvrons, impressionnés. Nous en oublions presque que nos pas sont à quelques mètres du vide, à environ 100m au-dessus du sol. Endroit spectaculaire, pour une vision qui l'est tout autant. Gaëtan a pu constater que le roi aimait les jeunes femmes bien pourvues et de toutes origines! 

L'ascension se poursuit en empruntant un chemin en pierre, toujours suspendu à la coline et l'on passe le long d'un mur couvert de grafittis, que seuls des experts sont aujourd'hui capables de déchiffrer. Les siècles et les intempéries ont malmené les fragiles écritures et elles sont presqu'illisibles pour les yeux des non initiés...

On arrive enfin à une plateforme, où se trouve l'entrée proprement dite du palais. 

Hors sujet, nous sommes d'abord intrigués par une énorme cage, qui nous dit-on servent à protéger les visiteurs en cas d'attaque de frelons, qui vivent nombreux sur le site! Effectivement, en y regardant de plus près, on identifie rapidement d'énormes essaims accrochés aux parois...

Revenons à nos moutons...ou plutôt à notre lion car vous voyez sur la photo les deux énormes pattes de part et d'autre de l'escalier?

Au-dessus était autrefois sculptée une tête de lion, la gueule béante, par laquelle entraient les visiteurs, leur permettant à l'époque de finir la montée grâce à un escalier protégé des regards et des intempéries, caché dans la tête du fauve...

Aujourd'hui, il faut emprunter une escalier métallique vertigineux, peureux s'abstenir. Nous avons d'ailleurs eu une pensée émue pour Glouby (il se reconnaîtra) qui n'aurait pas aprécié du tout! Nous avons pris quant à nous notre courage à deux pieds...et à deux mains, cramponnés aux rambardes car le vent à cette hauteur était déchaîné, provoquant des écarts involontaires de notre route. Pfff!!!

Mais la récompense vient enfin, car le spectacle au sommet est simplement merveilleux...une carte postale!

Les ruines du palais sont peu nombreuses, on distingue les soubassements des murs, l'ancienne piscine. L'intérêt du site est vraiment la particularité du rocher en lui même, ainsi que la vue spectaculaire qu'il nous permet d'admirer. 

De retour en bas, nous avons pris le temps de visiter les anciens jardins, admirablement conservés, où encore une fois les singes pullulent et s'ébatent au beau milieu des touristes, déclenchant fou-rires et cris de frayeur ou de surprise...

Le reste de la journée s'est fait gentiment, de nombreux français sont ici de passage et les discussions s'enchaînent gaiement. Ainsi, nous faisons la connaissance de Daniel et Boone, une couple de belges (encore!) en vacances avec leur fille Iris, avec lesquels nous avons immédiatement sympathisé.

Dans l'après midi, nous décidons de rester une journée de plus, au calme, afin de partir en safari le lendemain...