Ollantaytambo

Du 29 septembre au 2 octobre 2013

Pour se rendre à Ollantaytambo depuis Cusco, il faut commencer par se rendre au terminal de bus concerné. Rien que ça, c'est déjà un bon bout quand on transporte sa vie sur son dos! Gaétan n'a pas démérité, encouragé par les yeux rieurs et étonnés des passants: ici, ils adorent les enfants, et les blonds plus encore.

10 soles le trajet, et nous voilà rendus 1h30 plus tard, après avoir traversé encore une fois de somptueux paysages, avec en toile de fond les crêtes andines enneigées.

 Ollantaytambo est un petit village où le nombre d'habitants est inférieur au nombre de touristes dès qu'arrive le flot continu et bruyant des autocars aux alentours de 14h30, déversant sur la minuscule place du marche des nuées de visages plus ou moins pâles, transformés en acheteurs compulsifs des qu'il s'agit de porte clefs, stylos, étoles, nappes...
Nous sommes arrivés au beau milieu de tout ce capharnaüm, tentant de nous frayer un passage vers l'entrée du site, puis dans le site! Une jolie grimpette et de longues minutes d'attente plus tard, nous sommes parvenus (enfin surtout Franck) a faire de belles photos du site, situe en pleine ville...

 Julie et Matthieu partant le soir même vers le Macchu Picchu, nous avons profité du lendemain pour faire une graaaande séance de devoirs scolaires, préparation des posts que vous lisez chaque jour, et les comptes (eh oui, on reste terre à terre, même si on a souvent l'impression de vivre un rêve éveillé). Petite balade en ville également, la particularité du village est qu'il est reconstruit sur les ruines de son ancêtre inca, les soubassements des maisons laissent apparaître clairement les pierres originelles des maisons. Le tracé des rues est d'ailleurs resté inchangé et un ingénieux système de distribution de l'eau sous les pavés, parfois à l'air libre laisse le visiteur admiratif de la civilisation à l'origine de ces schémas complexes.

Après avoir de nouveau changé d'hôtel, le nôtre n'étant plus alimenté en eau, nous avons retrouvé Matthieu et Julie le matin du 30, enchantés de leur visite au Macchu. Ensemble, nous avons négocié les services d'un taxi (80soles) pour nous emmener visiter les deux lieux incontournables à proximité: les salines de Maras et le site de Moray.

Les mines de sel de Maras offrent un contraste saisissant avec les collines jaunes et ocres qui les entourent. Environ 5000 bassins datant pour certains d'avant même l'époque inca (eh oui, il n'y a pas qu'eux), sont alimentés par un ingénieux système d'irrigation avec de l'eau chargée en sel de la rivière adjacente. Des dizaines de familles y travaillent, le dos courbé, les mains et les pieds brûlés par le sel et le soleil, les épaules cassées par les sacs de la précieuse récolte pesant chacun 80kg et qu'il faut remonter vers le parking de chargement. Les hommes, les enfants et les femmes de tous âges s'y épuisent, sans aucune protection pour certain(e)s. Mais le sentiment d'émerveillement premier ressenti face à ce spectacle cede place a une impression de voyeurisme et de gêne lorsqu'on lève le nez pour voir encore une fois tous ces étrangers se balader au milieu de ceux qui triment juste pour pouvoir simplement vivre. Et pour une fois, on sent bien que même si l'on se défend d'être noyé dans la masse de ces "touristes", vue de l'extérieur on ne fait rien de mieux qu'eux. Ce sera vrai malheureusement dans beaucoup d'autres endroits, c'est inévitable. 

Bien, passée cette autocritique bien démago, je vous raconte la suite?

Nous nous sommes ensuite rendus à Moray, où l'on peut admirer d'ingénieux systèmes de terrasses. Le site est constitué de trois amphithéâtres, qui servaient apparemment de laboratoires agricoles aux incas, chacun des 10 anneaux constituant un microclimat différent. Compliqué mais ingénieux, on se demande comment ils n'ont pas pensé à inventer la roue!! 

Fin de journée, retour à Ollantaytambo, pour partager un dernier repas avec Julie et Matthieu, en partance pour Cusco, Lima puis Bordeaux...

À l'heure ou je vous écris, nous sommes bien au chaud dans notre superbe chambre de l'hôtel Tika Wasi (plus cher que nos habitudes, mais au moins on a des wc et une vraie douche avec de la vraie eau chaude!!), pressés de monter demain dans le train de 12h58 pour Aguas Calientes, nos billets pour le Macchu en poche pour le 3, point d'orgue et aussi point final de notre escale péruvienne. 

Pendant que vous lisiez les trois ou quatre derniers posts, nous ferons notre visite, nous reprendrons le lendemain le train pour Ollantaytambo, puis un colectivo pour Cusco, puis un bus de nuit pour la Bolivie!
Comme nous serons (encore!!) coupés d'Internet pendant les prochains jours, je vous fais donc patienter avec les derniers posts, édités de manière différée pour que vous ne vous ennuyiez pas trop de nous...

Bisous.

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