Sur la route du Nord : Cheyenne.

Fuyant de nouveau la fraîcheur et la pluie, nous avons donc pris la route le 4 juillet en direction de notre prochaine grosse étape, le Mont Rushmore.

Pour cela, la route est longue et nous avons fait une pause à Cheyenne, au nord de Denver, pour y passer une journée-repos et laisser passer le gros du monde car les campings affichent réellement partout complet!

Capitale du rodéo... on s'est donc dit Wouaouhh, chouette. Eh oui, sauf que tous les ans à Cheyenne, il y a un festival qui dure 10 jours et qui commence le 9. C'est un des plus gros rassemblement d'amateurs de rodéos. Et donc la semaine qui précède cet événement, ajouté au fait que c'est repos pour tous le week end du 4 juillet, il n'y a rien, mais alors rien! Nous avons trouvé une agglomération de près de 60000 habitants déserte! Le centre ville aurait tout aussi bien pu ne pas mettre le feux de signalisation en route, les feux fonctionnant pour notre seul véhicule. C'est flippant. L'énorme parking municipal : 4 voitures. Les stationnements le longs du trottoir: une dizaine d'autres. Pas une seule boutique d'ouverte, rien, rien, rien. Incroyable. 

Nous avons donc pu photographier tranquillement les fameuses bottes de Cheyenne, dispersées sur la place devant l'ancienne gare de voyageurs. 

La plus grosse loco à vapeur du monde est exposée dans un parc où nous nous sommes rendus ensuite. Bon, toujours personne, sauf une colonie d'oies qui ont essayé de nous attaquer assez férocement, nous avons donc fait un détour pour atteindre notre but, pas du tout dérangés par le monde. 
La quatrième dimension!

Après avoir pris le temps en voiture de découvrir les rues adjacentes, on a voulu trouver les habitants mystérieux de cette cité fantôme...

Et nous nous sommes rendus dans un autre parc, près du jardin botanique. Et là, quelle surprise! Pas une place de stationnement ou presque, des milliers de gens installés confortablement sur les pelouses, partout, impensable. Eh oui, quand il fait beau, les américains adorent aller au parc, passer la journée en famille. Et de véritables campements poussent ici et là : chaises pliantes, tables, barbecues, tentes... et ils jouent : lancer de fer à cheval, foot, baseball, volley, un joyeux remue ménage bien orchestré. Le bonheur à voir. C'est totalement impensable de faire un truc pareil en France! Franchement on nous a souvent dépeint les américains comme étant de gros cochons, tonitruants et pas forcément délicats. Il faudrait revoir sérieusement nos copies! On a même fait un mini golf!

Une famille installée là, nous entendant parler étranger et voyant Gaëtan reluquer d'un oeil envieux les enfants en train de jouer, nous a gentiment proposé à boire, à manger, nous a raconté sa vie etc... Génial. Nous avons ainsi patienté jusqu'à 21h30, pour le feu d'artifice. En sortant de l'autoroute, nous avions effectivement remarqué partout des magasins de feux d'artifice, nous espérions donc bien en voir un. Eh bien, quel spectacle! Jamais je n'ai vu un truc pareil! Le ciel s'est illuminé pendant près de trente minutes.

Ravis et repus, nous avons bien dormi sur l'herbe grasse de notre camping et partagé le lendemain matin un café avec des canadien de Chicoutimi.
Nous avons ensuite repris la route du centre ville, donc le 5, et avons enfin trouvé une ville animée... mais sous la pluie!

Bon, pour passer le temps, nous avons fait un tour de calèche, visité un musée dédié aux Cowgirls et appris d'un indien hilare que le denim, soi-disant inventé par Levis, vient en fait de France! Eh oui, monsieur Strauss a demandé aux tisseurs français de lui confectionner ce tissu: la Serge de Nîmes, et c'est donc avec le temps que cela c'est transformé en Denim. On s'est couché moins bêtes, mais pressés de reprendre la route le lendemain car y'a quand même pas grand chose à faire à Cheyenne.